Ton visage quand tu as une sale journée

© REUTERS / Philippe WojazerLe président français François Hollande
Le président français François Hollande - Sputnik Afrique
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Il semble que plus le président français, François Hollande, coule dans un vaste lac politique de sables mouvants, plus il essaie d'améliorer son image de "bon président", et plus il est critiqué.

François Hollande - Sputnik Afrique
François Hollande raillé sur Periscope pendant un direct vidéo
Aujourd'hui, le numéro un français est devenu une vraie star d'Internet. Deux fois M. Hollande a essayé de jouer la carte de la sincérité visant à gagner en popularité, et deux fois il a échoué faisant l'objet de soi-disant "trolling", d'insultes et de nombreuses moqueries.

D'abord, ce matin, lors de la rencontre de M. Hollande avec les salariés de l'entreprise Showroom Privé, située à Saint-Denis, l'Elysée a décidé de lancer une diffusion en direct de cet événement sur son compte Twitter via le service de vidéo Periscope. Cependant, sans la possibilité de modérer tous les commentaires avant leur publication, au bout d'une demi-heure, on a pris la décision de mettre fin à la retransmission, car elle a été littéralement inondée par un flot de commentaires visant à railler le président de la république. Les internautes ne se retenaient aucunement pour l'insulter.

Après la mauvaise opération sur Périscope, le président a partagé son anticipation de l'Euro de football, qui doit se dérouler en France, en tweetant à J-100 du coup d'envoi du célèbre championnat.

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Francois Hollande et Manuel Valls. Archive photo - Sputnik Afrique
Les cotes de confiance de François Hollande et de Manuel Valls au plus bas
Encore une fois, M. Hollande s'est mérité une bonne volée de bois vert. Les twitternautes ont beaucoup apprécié la capacité du dirigeant français à savoir compter.

Certains se sont interrogés sur l'état du chômage dans 100 jours, d'autres ont moqué son départ du post présidentiel, en faisant le décompte du temps qui reste avant les prochaines élections. D'autres encore ont compté les jours restants avant la manifestation anti-loi El Khomri du 9 mars prochain.

Cet événement n'est pas non plus passé inaperçu dans les médias. Le directeur de la revue "La Pensée Libre" Bruno Drwenski a partagé son avis au sujet de toute cette situation.

Premièrement, M. Drwenski a exprimé son mécontentement face à la retransmission qui avait été coupée.

"Je suis de l'avis qu'à partir du moment où on a décidé de jouer un jeu, on doit aller jusqu'au bout de la partie. Et interrompre la partie, c'est pas du jeu".

Ce faisant, il a exprimé l'idée que ce n'était pas la personnalité de François Hollande qui était l'objet de "trolling", mais l'institution de la présidence de manière générale.

"Sachant évidemment aussi que, d'une certaine façon, il n'en va pas seulement de la personne de Hollande mais qu'il en va aussi de la crédibilité de l'institution présidentielle, ce qui peut éveiller chez certains citoyens un sentiment ambivalent parce que finalement: est-ce qu'on attaque Hollande ou l'on attaque le président de la république et l'institution?".

Le journaliste explique également que, dans sa course à la popularité, M. Hollande n'a pas de choix, en fait.

"Je pense qu'il essaye de jouer la carte de la franchise en essayant d'amadouer le peuple par cette carte, comme il l'avait fait lors du salon de l'agriculture où il avait été aussi perturbé par les manifestants. Il essaye de jouer cette carte de la sincérité parce qu'évidemment il ne reste pas beaucoup de cartes pour améliorer son image auprès de la population".

Selon lui, la raison des échecs et du taux extrêmement bas de sa popularité sont dus à une accumulation de facteurs liés à la politique intérieure et extérieure du gouvernement.

"On a un état d'urgence où l'on arrête des gens qui ne sont pas responsables, et l'enquête n'avance pas, (…) des répressions antisyndicales, ce qui augmente le mécontentement", a estimé M. Drwenski en soulignant que "la situation du chômage est sans doute un des éléments centraux de la question".

En ce qui concerne la politique étrangère, l'interlocuteur de Sputnik a ajouté que "les Français sont conscients des coups des sanctions antirusses et des coups des interventions militaires comme en Libye, etc., qui ont coûté très cher".

En concluant, M. Drwenski a proclamé que la politique actuelle faisait "que les Français n'ont pas confiance dans l'avenir".

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