Quand la police parisienne dépasse les bornes et s’en prend à un handicapé

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Il n’y a qu’une mince ligne entre l’exécution de fonctions officielles et l’abus de pouvoir. Voici un bel adage que des agents de police de la gare de Lyon à Paris semblent avoir oublié, en s’en prenant à un handicapé. Du moins, c’est ce qu’estime un témoin oculaire de "cette scène d’une brutalité inouïe" qui a déjà fait le buzz sur Internet.

Dans une vidéo publiée sur Facebook par Jean-Didier Bakekolo, on voit un homme handicapé assis sur un quai de gare, dévêtu, ses prothèses de jambes et ses affaires éparpillées autour de lui. Trois agents de police l'entourent, lui rendent une partie de ses affaires et s'en vont après une brutale altercation. Cette vidéo, sans début ni fin, ne montre toutefois pas de bavure policière.

D'après Jean-Didier Bakekolo, les agents de police ont obligé la personne handicapée à enlever ses prothèses afin de "prouver sa coopération aux yeux de la loi".

La vidéo n'a pas manqué de soulever un tollé sur le Web: de nombreux internautes crient au "contrôle au faciès" ou dénoncent des "violences policières".

François Bayga, l'homme handicapé qui apparaît dans la vidéo, a confié à la chaîne France 24 sa version des événements.

"C'était lundi, je cherchais le train pour rejoindre la gare du Nord. Sur le quai, trois policiers se sont dirigés vers moi. Ils m'ont demandé mes papiers, alors j'ai enlevé mon sac à dos et je leur ai montré".

"Mais je n'ai pas tous mes papiers, je vis en France mais ma demande de papiers est encore en attente à la préfecture. (…) Ils m'ont demandé mon lieu de résidence, je leur ai dit que j'étais dans un centre d'hébergement. Ils m'ont demandé où j'avais eu mon téléphone, m'accusant de l'avoir volé. J'ai commencé à m'énerver, je ne comprenais pas ce qu'ils voulaient.

J'ai été plaqué contre le mur et tandis que je me débattais l'un des policiers me tirait la jambe. Il voulait savoir ce que j'avais sur moi, je leur ai dit plusieurs fois "ce sont des prothèses". Ils ont insisté pour me fouiller. J'ai alors tout enlevé. Je me suis assis par terre pour leur montrer qu'ils avaient eu ce qu'ils voulaient.

Les policiers m'ont rendu mes affaires puis ils sont partis. Heureusement qu'il y avait des témoins pour m'aider sinon la police m'aurait laissé planté là, c'est ça le pire. Un passant m'a aidé à remettre mes affaires sur moi. Je me suis senti complètement humilié".

Le service de communication de la préfecture de police de Paris, poursuit la chaîne, n'a pas souhaité commenter cette vidéo et a incité la victime à porter plainte si elle estime avoir été victime de maltraitance afin qu'une enquête soit ouverte.

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