Epreuve enrichissante: les élèves français se mettent dans la peau de réfugiés

© Photo Lionel LironEpreuve enrichissante: les élèves français se mettent dans la peau de réfugiés
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Comment comprendre la vie des migrants, tous les obstacles auxquels ils se heurtent quotidiennement? Lionel Liron, professeur d’histoire géographie et d’éducation civique à la cité scolaire d’Embrun, a organisé pour ses élèves une journée dans des conditions identiques à celles des réfugiés.

Une épreuve vraiment enrichissante appelé "On the run" (La course) qui explique aux élèves la nécessité de penser à ceux qui vivent à côté d'eux mais qui sont privés de beaucoup de choses si habituelles pour un citoyen français. "C'est un gros effort mais derrière une grosse récompense", déclare M.Liron dans un entretien accordé à Sputnik.

Le professeur a organisé ce stage tout à fait particulier avec l'aide de la Croix-Rouge, afin de sensibiliser ses élèves aux difficultés de la vie d'un réfugié. Les élèves passent ainsi quelque 20 kilomètres sous une pluie. 73 élèves âgés de 14 à 18 ans ont dû surmonter cette épreuve.

© Photo Lionel LironUn jour dans la peau de réfugiés
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Un jour dans la peau de réfugiés
M.Liron a préparé cet évènement pendant un an. Il expliquait aux écoliers la situation au Proche-Orient, les conflits dans cette région et leurs conséquences, les déplacements en masse de la population qui fuit la guerre. L'épreuve principale a eu lieu début mai à Embrun, dans les Hautes-Alpes.

"Tout le parcours était organisé autour d'une dizaine d'ateliers qui représentaient des obstacles particuliers. Le premier c'était de construire un camp de réfugiés. Le second c'était ce qui arrive dans une situation de guerre, c'est-à-dire des milices qui peuvent vous attaquer, vous dépouiller", raconte le professeur.

Ainsi, les élèves devaient comprendre ce que veut dire être un réfugié, un demandeur d'asile, dans un pays étranger, loin de sa maison.

"La particularité c'est que nous avons eu un temps exécrable qui n'était pas prévu. Ça a rajouté du froid et des complications. Pour des élèves de 14 à18 ans, c'était une difficulté prenante. Les conditions ont rendu ce raid et mes élèves très fiers", souligne M.Liron.

Les élèves, qui ont vécu un jour dans la peau des réfugiés, ont également reçu une autre expérience importante: s'accrocher à la solidarité, à la cohésion, essayer de dépasser leurs propres points faibles. Une telle initiative a été largement soutenue par leurs parents.

"Je pense qu'ils ont compris déjà l'immense obstacle que représente pour une personne l'idée de chercher refuge ailleurs. Je crois que c'est très dur. C'est très dur déjà d'être dans des circonstances où on quitte son pays et ensuite d'effectuer un déplacement pour trouver refuge", estime M.Liron.

Finalement, les participants à l'épreuve ont été récompensés par les diplômes honorifiques de la Croix-Rouge. M.Liron est persuadé que cette expérience représente une tentative de faire comprendre aux élèves ce phénomène qui s'est déjà ancré dans les pays européens.

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