Depuis l'annonce en avril de la création de son mouvement, En Marche!, la position du jeune ministre devenait de plus en plus délicate vis-à-vis du couple exécutif.
Malgré une loi à son nom, ses deux ans à Bercy laisseront surtout le souvenir d'une succession de saillies provoquant l'émoi, surtout à gauche.
Lorsqu'il est propulsé ministre de l'Economie en août 2014, à 36 ans à peine, c'est pour succéder à une autre figure bouillonnante, Arnaud Montebourg, lui aussi auteur de nombreux coups d'éclat.
Dès son arrivée à Bercy, le jeune homme natif d'Amiens, à l'allure de gendre idéal et au parcours sans accroc (Sciences-Po, ENA promotion Léopold Sédar Senghor, DEA de philosophie politique consacré à Hegel après un détour par Machiavel) surprend par sa boulimie de travail, son aisance sur les dossiers et un mélange d'assurance et de spontanéité face à ses interlocuteurs, quels qu'ils soient.
Emmanuel Macron avait été nommé le 26 août 2014 dans le gouvernement Valls II en remplacement d'Arnaud Montebourg.
Il était ainsi devenu le plus jeune ministre de l'Economie depuis Valéry Giscard d'Estaing.