Parti animaliste en France: entre amitié et animosité

© AP Photo / Christophe EnaA woman, unseen, holds her dog and voting card before casting her ballot for the presidential election in Neuilly sur Seine, outside Paris, Sunday April 22, 2007.
A woman, unseen, holds her dog and voting card before casting her ballot for the presidential election in Neuilly sur Seine, outside Paris, Sunday April 22, 2007. - Sputnik Afrique
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Fondé par sept militants associatifs, politiques et avocats, le Parti animaliste fait de l’animal le thème unique de son programme. Un pas en avant face aux politiques qui tardent à se saisir de la question. Pourtant, une enquête parlementaire se penche sur ce mouvement.

La France a un nouveau parti. Lundi 14 novembre, le Parti animaliste a vu le jour, ses chevaux de bataille: l'abattage, l'élevage et l'expérimentation sur les animaux. Des sujets de plus en plus abordés et dénoncés dans la société. Avant, il y avait des associations pour défendre les animaux, maintenant il y a un parti: « On voit bien que c'est une demande croissante de l'opinion qui se conjugue avec un sort qui est réservé aux animaux qui est absolument dramatique », estime Hélène Thouy, avocate et co-fondatrice du parti.

​L'association L214 continue de sortir des vidéos chocs des abattoirs français, signe que le bien-être animal a encore du chemin à parcourir: « Pour l'instant, cette question est diluée dans d'autre thématiques, elle n'arrive pas à émerger sur le plan politique. En l'individualisant et la visibilisant, elle devrait pouvoir permettre d'avancer de façon plus favorable », poursuit Hélène Thouy. Le parti entend aussi « interdire l'épédonculation des crevettes », pratique qui consiste à arracher les yeux des crevettes femelles à des fins de rendement, ou encore créer un « Ministère de la Protection animale ».

​Le Parti « reconnait et accorde une place centrale à la question animale dans la société », et répond à son appel. La prise de conscience est à deux vitesses, estime Hélène Thouy, pour qui « les candidats et les décideurs politiques » tardent à se saisir de la question, là où les consciences évoluent. Il faut « réinventer la politique », même si, pour l'instant, le parti ne veut pas présenter de candidat à la présidentielle, mais aux législatives.

​Un Parti animaliste, une première en France, mais pas en Europe. Un mouvement qui s'étend et qui n'est pas du goût de tous. Le sénateur PS Jean-Louis Carrère va demander la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le mouvement animaliste: "Je demanderai, avec de nombreux autres sénateurs, qu'une commission d'enquête parlementaire soit mise en place pour étudier la réalité de ce phénomène inquiétant dont les ramifications et le financement s'étendent dans le monde entier".

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