« Nous n'avons pas à commenter. Ce qui importe, comme tout scrutin, ce n'est pas la température, c'est le résultat », tranche Rachid Temal, Secrétaire national chargé de la coordination et de l'organisation de la primaire.
La crédibilité des instituts de sondage a été mise à mal. Les sondeurs et les médias ont été critiqués pour leur manque de capacité à anticiper les résultats définitifs. Le Parisien ne remet pas en cause les méthodologies des instituts. Pourtant, elles ne sont pas infaillibles : il y a eu un problème d'échantillon avec la primaire de la droite et du centre, estime Jean Chiche, chercheur en statistiques mathématiques au CNRS. La méthode classique qui consiste à demander à une population très large, la certitude qu'elle a d'aller voter n'est pas suffisamment opératoire pour définir le corps électoral qui va se déplacer. La primaire à droite était organisée par un parti, mais elle était ouverte à tous, ce qui change encore la donne, explique Yannick Trigance, Conseiller régional PS Île-de-France :« Est-ce que les gens ont besoin de sondage pour savoir pour ce qu'ils vont voter ? Je n'ai pas l'impression que les gens votent en fonction des sondages. […] Quand on voit le vote de la droite et qu'on regarde le corps électoral et le profil des votants, ça ramène les choses à une juste réalité : ce n'est pas parce que Fillon l'a emporté haut la main dans cette primaire qu'il sera élu président de la République. »
« Je rappelle que c'est une primaire qui est effectivement ouverte, elle fait large place au débat. Nous avons la moitié des candidats qui ne sont pas écologistes. Ce qui montre une capacité d'ouverture très importante, contrairement à la primaire de la droite où des candidats n'étaient pas membres du parti Les Républicains. Nous avons fait le choix d'avoir une primaire très ouverte sur la gauche et l'écologie. »
Cette année, 7 600 bureaux de vote ouvriront dans toute la France. C'est moins qu'en 2011, où l'on en comptait 9 200. À titre de comparaison, c'est environ un quart de bureaux de moins qu'à la primaire de la droite et du centre en novembre. Moins de bureaux, mais aussi moins d'adhérents : alors que le Parti socialiste vise les 500 000 adhérents en 2017, Le Parisien révélait en avril qu'ils n'étaient plus que 86 171 à jour de cotisation fin 2015. Mais Rachid Temal se veut rassurant :« Nous avons tiré l'expérience de 2 011. Nous avons bien vu qu'il y avait des écarts, entre tel et tel bureau de vote dans tel département. Donc nous avons aussi localement ajusté cela. La question est simple : est-ce qu'aujourd'hui nous sommes en capacité d'accueillir de façon conséquente les électeurs qui souhaitent voter les 22 et 29 janvier, la réponse est "oui". »
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