Un Français tente d'enlever ses enfants à son ex-femme russe

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L'oncle de Simon Picaud a laissé un héritage important à ses petits-enfants d'origine russo-française alors que Simon avait rompu tout lien avec son ancienne femme russe. Il a ensuite essayé d'enlever ses enfants... Sputnik a pu contacter la mère, Marta Adt, pour démêler l'écheveau de cette affaire complexe.

Cette histoire d'amour, ponctuée par un enlèvement avorté, a commencé il y a plusieurs années lorsque la Moscovite Marta Adt a épousé le Français Simon Picaud. Mais des dissensions se sont créées et leur union a fini par un divorce.

Héritage imprévu

Mais l'histoire venait à peine de commencer. Dernièrement, dès qu'il a appris que la fortune de son oncle passait entièrement à son fils et à sa fille, les enfants de Marta et Simon, ce dernier est venu à l'école maternelle réclamer ses enfants.

« L'oncle de mon mari est mort il y a un an et demi en Suisse et ce fut une surprise : au lieu de mentionner dans son testament mon ex-mari, il l'a privé de l'héritage en léguant tout à mes enfants », raconte Marta dans un entretien à Sputnik. « Simon Picaud, sans doute en colère, a intenté une action en justice devant un tribunal suisse. Les audiences se déroulent actuellement. Mon opinion est qu'il veut extorquer l'héritage légué par son oncle à mes enfants pour rester l'unique héritier. »

Comme Simon se rendait de temps à autre en Russie, il pouvait voir ses enfants. Cependant, il n'a rien payé pendant quatre ans, bien que le tribunal russe l'ait condamné à une pension alimentaire, déplore la mère. « Dieu merci, j'ai toujours été en bonnes relations, très sincères, avec sa famille, et son oncle nous a aidés quand j'étais enceinte », se réjouit Marta.

Échec de l'enlèvement

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Tout récemment, Simon Picaud est venu à l'école maternelle à l'insu de Marta. De fait, en vertu du verdict du tribunal russe, il n'avait le droit de voir ses enfants qu'en sa présence. Là, il a essayé de les emmener avec lui, a montré le verdict du tribunal français ayant décrété que les enfants devaient vivre avec lui, et que c'était exclusivement lui qui était considéré comme leur tuteur d'après les lois françaises.

« Dieu merci, ni l'éducateur ni le maître n'ont voulu jeter un coup d'œil sur le document et ils ne lui ont pas rendu les enfants », confie Marta.

Les débuts de l'histoire de Simon et Marta

« Nous nous sommes mariés avec Simon Picaud en 2009. J'ai déménagé chez mon mari en France », se rappelle-t-elle. « En 2010, nous avons eu notre fils Théodore. Mais très vite, des conflits ont commencé à éclater : mon mari s'est comporté comme un tyran et nous a même chassés de notre domicile deux fois. »

A la fin des fins, il lui est arrivé de partir dans la famille de Simon, son oncle et sa tante. Ils entretenaient avec eux de très bonnes et sincères relations, mais finalement Marta a dû quitter le pays natal de son mari.

« A bout de patience, je suis revenue à Moscou et je me suis aperçue que j'étais enceinte. Or, mon ex-mari insistait sur un avortement en me menaçant de ne pas reconnaître cet enfant ».

Marta est restée à Moscou. Elle a demandé le divorce en Russie, son mari l'a fait en France. Maintenant, ils sont officiellement divorcés dans les deux pays. « Ayant demandé le divorce, mon mari a porté plainte à la police pour enlèvement d'enfant. En réalité, je suis allée en Russie aux obsèques de mon père », maintient-elle.

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Les audiences se sont déroulées simultanément en Russie et en France. Le Tribunal russe Tcheriomouchkinski a statué que les enfants devaient vivre avec leur mère et que son ex-mari devait payer une pension alimentaire. Le verdict prononcé en France était contraire : les enfants devaient vivre avec le père tandis que la mère n'avait le droit de venir les voir que dans les délais prescrits par le tribunal français.

N'ayant pas respecté le verdict du tribunal français, Marta s'est retrouvée dans la base de données d'Interpol.

« J'avais besoin d'aller en Géorgie. On m'a arrêté à la frontière et on m'a demandé où étaient mes enfants. J'ai dit qu'ils ne m'accompagnaient pas, qu'ils étaient à la maison. J'ai été arrêtée, conduite au commissariat de police et on a appelé Interpol pour savoir pour quelle raison j'étais enregistrée dans la base de données. Visiblement, on leur a expliqué que c'était à cause des enfants, on m'a laissée partir et j'ai réussi à passer la frontière », confie-t-elle.

Une nouvelle vie ou la tyrannie ?

Ainsi, l'enquête judiciaire piétine depuis des années, Simon n'acceptant pas l'arrivée de Marta avec les enfants mais insistant pour qu'ils se rendent seuls chez lui.

Finalement, il a pourtant reconnu Marie-Alicia comme sa fille et lui a assuré la citoyenneté française. Lorsqu'il arrive en Russie, Marta tente de ne pas montrer qu'ils sont en conflit en présence des enfants. Parfois Simon les emmène quelque part, au café par exemple, ou ils vont se promener. Mais Marta reste sceptique quant à son intérêt pour les enfants.

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« On peut juger d'après son comportement s'il s'intéresse vraiment aux enfants », affirme-t-elle. « Vous pouvez en juger vous-même : il est Français, il parle français, mais il ne veut pas prendre un répétiteur pour que les enfants parlent français. »

Ces derniers temps, Simon lui a proposé de temps en temps de déménager à nouveau chez lui et de commencer une nouvelle vie. Marta n'est pas très optimiste :

« Premièrement, c'est dangereux et deuxièmement, je n'en ai plus besoin. Si nous revenons en France, ce sera encore de la tyrannie, à cette étape de nos relations on ne sait pas comment tout cela peut se terminer. J'ai bien fait de quitter la France avec mes enfants parce qu'il y a eu des cas similaires, où des enfants étaient retenus », résume-t-elle.

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