Ce genre de situations n'est pas rare dans l'Église catholique romane où la règle du célibat sacerdotal oblige les futurs prêtres à renoncer au mariage. Une fois ordonnés, ils font face à la solitude et aux nombreuses tentations. Le père David Gréa l'avait prévu : « Renoncer à la sexualité m'a longtemps effrayé. Mais j'avais un grand désir d'être prêtre » expliquait-il dans un article de La Croix publier en février 2016. Mais le désir de vivre pleinement et de fonder une famille l'a emporté.
« Il y a quelque temps, j'ai commencé à construire une relation avec une femme avec laquelle je pense que Dieu m'appelle à vivre. Je découvre une joie insoupçonnée qui me semble dans la continuité de ce que j'ai vécu jusque-là en me donnant corps et âme à votre service », a avoué le prêtre dans une lettre publiée sur le site de la paroisse. Le père n'a pas pu cacher ce fait à son archevêque et à ses paroissiens car il voulait « être en vérité avec l'Église ». Lors d'une conversation avec le cardinal Barbarin, « l'idée d'un dialogue avec le pape a été évoqué ». Le souverain pontife lui a accordé cette audience, l'a écouté « avec bienveillance » et a honoré sa « démarche d'intégrité ». Mais, conformément aux règles, le prêtre a été déchargé de ses fonctions. « Notre évêque m'a demandé de prendre, dès à présent, un temps de discernement et de recul », a précise le père David Gréa dans sa lettre.
Le père David Gréa était connu en France pour ses idées novatrices et sa volonté de moderniser l'Église. Il a notamment organisé des messes d'un genre peu commun avec la participation du groupe de « pop louange » catholique Glorious.
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