Aujourd’hui l’alliance Macron-Valls, demain un tandem Hamon-Mélenchon?

© REUTERS / Philippe WojazerFrench Prime Minister Manuel Valls (L) and Economy Minister Emmanuel Macron (R) leave the Elysee palace in Paris, France, following the weekly cabinet meeting, March 9, 2016.
French Prime Minister Manuel Valls (L) and Economy Minister Emmanuel Macron (R) leave the Elysee palace in Paris, France, following the weekly cabinet meeting, March 9, 2016. - Sputnik Afrique
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L’ex-premier ministre Manuel Valls a trahi le candidat de son parti, le socialiste Benoît Hamon, en se rangeant derrière Emmanuel Macron pour la présidentielle. Une décision qui a entraîné deux réactions opposées: les remerciements du candidat d'En Marche! et la colère de M.Hamon, qui a appelé Jean-Luc Mélenchon et le PCF à unir leurs forces.

Soulignant « l'échec de la stratégie » de Benoît Hamon et « un risque de victoire du Front national », l'ex-premier ministre socialiste Manuel Valls a annoncé mercredi qu'il voterait pour le centriste Emmanuel Macron, tournant ainsi le dos à son propre camp.

« Donc, je voterai pour Emmanuel Macron. Je prends mes responsabilités », a-t-il affirmé sur BFMTV/RMC.

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À son tour, M. Macron a remercié l'ancien chef du gouvernement sur Europe 1, assurant qu'il serait « le garant du renouvellement des visages, du renouvellement des pratiques ».

Le candidat PS, Benoît Hamon, n'a pas du tout apprécié cet échange de politesses. Dans une déclaration depuis son QG de campagne, il a condamné la décision de son rival, taclant au passage son « jeu morbide » et sa « vieille politique ».

« La parole donnée, signée devant le peuple, doit être scrupuleusement respectée », a-t-il débuté, soulignant la trahison des engagements de la primaire, qui imposait aux vaincus de soutenir le vainqueur. « Je vous demande en même temps de tourner la page de cette vieille politique, de tourner le dos à ces politiciens qui ne croient plus en rien et qui vont là où le vent va, au mépris de toute conviction ».

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Lançant un « appel solennel » aux électeurs de gauche, M. Hamon leur a demandé de réagir et « de sanctionner ceux qui se prêtent à ce jeu morbide ». En outre, il a appelé mercredi les communistes et le candidat de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon à « unir leurs forces aux (s)iennes ».

La réaction des communistes ne s'est pas fait attendre. Après le ralliement de Manuel Valls à Emmanuel Macron, le secrétaire national du Parti communiste Pierre Laurent a appelé mercredi à une rencontre entre Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon et l'écologiste Yannick Jadot « dans les prochains jours » en vue d'une candidature commune.

De son côté, Jean-Luc Mélenchon a promis de répondre dès ce soir à la tribune, lors de son meeting au Havre.

Les élus socialistes n'ont pas tardé aussi à exprimer leur colère et leur indignation envers le choix de l'ex-premier ministre. L'ancien ministre socialiste du Redressement productif Arnaud Montebourg a été le premier à s'exprimer sur le revirement de Manuel Valls.

La députée PS Karine Berger a dénoncé un comportement « minable », quand son collègue Philippe Baumel a parlé d'« un dernier 49-3 médiatique pour casser la gauche ».

Pascal Cherki, député PS proche de Benoît Hamon, s'est déclaré « triste » que Manuel Valls ait été chef du gouvernement:

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