Manifestation contre l'enfouissement de déchets nucléaires à Bure: des Français enragent

© AP Photo / Douglas C. PizacResiduos nucleares
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Les opposants au projet Cigéo qui prévoit l’enfouissement de déchets nucléaires sur le territoire de la commune de Bure (Meuse) se sont précipités sur le Net pour exprimer leur indignation face aux actions de la gendarmerie qui a répondu brutalement aux appels des manifestants, ainsi que face au silence du ministre Hulot.

Une manifestation à Bure contre le projet Cigéo d'enfouissement de déchets nucléaires a dégénéré en un affrontement avec la gendarmerie qui a fait usage d'un canon à eau, de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogène contre une partie des 300 à 1.000 protestataires. Des manifestants comptent dans leurs rangs «six blessés graves», touchés par des grenades, dont l'un «a un pied très abîmé, et un autre une grave brûlure à la joue », ainsi qu'une «trentaine de blessés légers» atteints par du gaz lacrymogène ou des flashballs, a indiqué à l'AFP le collectif des opposants au projet Cigéo.

À en croire ce tweet, l'un des blessés devra même être amputé des orteils.

​La réaction violente de la gendarmerie a été fortement critiquée par les internautes dont certains estiment que c'étaient les forces de l'ordre qui ont déclenché l'affrontement.

 

Selon des opposants, les manifestants blessés ont été interrogés à l'hôpital par des gendarmes.

Le silence dans l'espace médiatique hexagonal après les affrontements à Bure n'est pas passé inaperçu, lui non plus.

Certains ont remis en question la position du ministre de la Transition écologique et solidaire Nicolas Hulot qui ne s'est pas exprimé sur Cigéo depuis son entrée au gouvernement, se bornant à indiquer qu'il souhaitait «étudier davantage» ce projet.

D'autant plus que les opposants ont récemment exhumé une photo datant de l'octobre 2016, et sur laquelle on voit M. Hulot — qui n'était pas encore ministre — tenir une pancarte proclamant «Cigéo Bure, je dis non! ».

Le projet Cigéo, objet d'une guérilla juridique entre l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) et ses opposants, vise à enfouir à 500 mètres sous terre les déchets nucléaires les plus radioactifs ou à vie longue du parc français.

Les opposants ont marqué un point début août, lorsque l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a émis des « réserves» quant à ce projet, notamment des «incertitudes» concernant le comportement de déchets hautement inflammables en cas d'élévation de la température souterraine.

En juillet, l'Andra avait annoncé que la construction de Cigéo ne débuterait pas avant 2022. Son directeur général, Pierre-Marie Abadie, s'était inquiété de «la contestation sur le terrain» qui, selon lui, s'est renforcée depuis l'été 2016 et qui est source de «tension» avec les habitants.

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