Le ministre français des Affaires européennes, Jean-Baptiste Lemoyne, est d'avis que les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies devraient abandonner la pratique du recours au veto «quand des atrocités massives sont commises», a-t-il déclaré vendredi 22 septembre, en marge d'une réunion tenue à l'Onu par les ONG Amnesty International et Human Rights Watch.
En 2013, la partie française a lancé une initiative visant à limiter le recours au droit de veto par les cinq membres permanents (Russie, France, États — Unis, Chine, Grande-Bretagne) dans les cas où le Conseil examine des situations ayant des signes de génocide et de crimes contre l'humanité. Plus tard, le Mexique s'est joint à l'initiative.
«Nous avons besoin d'un Conseil de sécurité capable de prendre des mesures appropriées et efficaces sans être paralysé par l'utilisation du veto quand des atrocités massives sont commises», a souligné M. Lemoyne.
Il a en outre ajouté que Paris continuerait à promouvoir cette initiative.
Le Conseil de sécurité se compose de 15 membres, y compris cinq permanents dotés d'un droit de veto — Russie, France, États — Unis, Chine, Grande-Bretagne — et 10 membres non permanents en rotation pour des périodes d'une longueur de deux ans.