«Au moins sept policiers ont déposé plainte, à titre personnel», jeudi en début d'après-midi auprès du parquet de Nantes, pour «outrage» contre Mathieu Kassovitz, qui les a traités de «bande de bâtards» sur le réseau social dans la nuit du 23 au 24 décembre, a indiqué à l'AFP Thierry Spitz, secrétaire régional adjoint du syndicat de police Alliance.
«Le tweet était dirigé contre les policiers intervenants, qui ont déposé plainte à titre personnel, s'estimant outragés, offensés par les propos de Mathieu Kassovitz», a également expliqué Thierry Spitz,
Cette affaire n'est pas passée inaperçue étant, à son tour, largement commentée.
Le préfet Eric Morvan, directeur général de la police nationale, a exprimé jeudi sur Twitter son soutien envers les policiers, ajoutant que «le commentaire est libre, bien sûr, mais l'insulte inutile».
Les policiers de #Nantes ont déposé plainte pour outrage contre M. Kassovitz, je les soutiens pleinement dans cette démarche.
— Eric Morvan — DGPN (@DGPNEricMorvan) 28 декабря 2017 г.
Chaque jour, les policiers accomplissent une mission essentielle de service public. Le commentaire est libre, bien sûr, mais l'insulte inutile.
Dans le même temps, l'échange de piques s'est poursuivi entre la police nationale qui a tenu à rappeler à M. Kassovitz son rôle dans le maintien de la sécurité dans l'espace public et l'acteur qui n'a pas tardé à leur répondre de sa manière ironique.
Merci les gars. Ma famille et moi même allons très bien et la seule raison d’avoir affaire à vous c’est si vous m’arrêtez à 24 avec 7g de hashish dans la poche. #bonnefetes https://t.co/ADGjOcwQEi
— mathieu Kassovitz (@kassovitz1) 28 декабря 2017 г.
Plus tard, Mathieu Kassovitz s'est toutefois excusé en nuançant néanmoins que sa réaction ressemblait à celle de beaucoup de gens au quotidien car depuis un certain temps la police était devenue «une ennemie».
Évidement je m’excuse pour les insultes mais sans être excessif les choses ne bougent pas. Nous avons un problème de relation avec la police dans ce pays et sur les légalisations des drogues. #gg #Rmc
— mathieu Kassovitz (@kassovitz1) 29 декабря 2017 г.
#Kassovitz "Haine anti-flic? Ma réaction correspond à la réaction de beaucoup de gens au quotidien. On ne peut plus avoir un contact normal avec les policiers. Depuis Charles Pasqua la police est devenue notre ennemie" @kassovitz1 #GGRMC pic.twitter.com/6VkLuRyig9
— Les Grandes Gueules (@GG_RMC) 29 декабря 2017 г.
Jeudi dernier, sur réquisition de la direction du CHU et du procureur de la République, la police a lancé une vaste opération de recherche de stupéfiants. 24 fonctionnaires, appuyés par deux chiens spécialisés dans la détection de drogue, ont fouillé trois bâtiments et effectué des perquisitions dans certaines chambres de deux unités de psychiatrie pour ne retrouver que quelque sept grammes de résine de cannabis dans l'une des chambres.
Cette opération qui a abouti à un résultat assez modeste a été largement critiquée sur les réseaux sociaux.