Loi contre les «fake news»: «Le ministère de la Vérité d'Orwell dans 1984 n'est pas loin…»

© REUTERS / Philippe WojazerEmmanuel Macron
Emmanuel Macron - Sputnik Afrique
S'abonner
«Ça pose des questions plus fondamentales: où commence la fake news, où s'arrête-t-elle?»: Emmanuel Macron a annoncé mercredi une nouvelle loi française qui imposera des obligations supplémentaires concernant les contenus publiés sur internet en période électorale. Ce projet s’est retrouvé immédiatement au cœur d’une polémique.

Brigitte Macron - Sputnik Afrique
Brigitte Macron dévoile ses ambitions à l’Élysée et fait grincer des dents sur la Toile
Lors de ses vœux à la presse, le Président de la République a annoncé mercredi vouloir lutter contre la propagation des «fake news» en période électorale en renforçant le contrôle sur Internet. La déclaration a rapidement suscité plusieurs réactions dans le monde politique.

Le membre des Républicains, Thierry Mariani a comparé la nouvelle loi du Président à l'œuvre de George Orwell «1984».

«Intention séduisante, mais très dangereuse car qui va décider ce qui est la vérité en période électorale? Le Miniver (ministère de la Vérité) d'Orwell dans 1984 n'est pas loin…», a-t-il tweeté.

Selon le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, la loi «ne saurait être le prétexte pour restreindre la liberté sur Internet».

Pour François Kalfon, membre de la direction collégiale du PS et conseiller régional d'Ile-de-France, il est difficile d'établir «où commence la fake news».

«Ça pose des questions plus fondamentales: où commence la fake news, où s'arrête-t-elle?», a-t-il déclaré sur BFMTV, avant d'ajouter: «Ce n'est pas si simple que ça de légiférer sur ces sujets-là.»

«Il est à craindre que l'ambition réelle de cette loi dépasse largement l'objectif affiché», a déclaré dans un communiqué Florian Philippot, fondateur des Patriotes, jugeant qu'Emmanuel Macron «veut mettre un étouffoir» à la liberté d'expression sur Internet.

Par ailleurs, le maire de Bordeaux Alain Juppé, a salué l'annonce d'Emmanuel Macron. «Combattre les fake news, c'est protéger la démocratie», a-t-il noté sur Twitter.

Steeve Briois, maire d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), a jugé les propos d'Emmanuel Macron «inquiétants».

Le député de La France insoumise, Loïc Prud'homme, a ironisé évoquant les «fake news du gouvernement Macron».

Quant au président de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, il n'a pas encore réagi à la nouvelle loi.

Parallèlement aux grandes figures politiques françaises, les internautes se sont révoltés contre la loi du Président.

La présidente du Front national, Marine Le Pen, a été parmi les premières personnes du monde politique à réagir à la nouvelle loi. La perspective d'adoption par la France d'une loi renforçant le contrôle sur internet est très inquiétante puisqu'elle fait douter de la démocratie, a déclaré mercredi soir la dirigeante du Front national Marine Le Pen.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала