«Nous voulons la vérité»: une marche en hommage aux jeunes percutés par un TER à Lille

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Des centaines de personnes sont descendues samedi sur les rues de Lille pour honorer la mémoire de deux jeunes percutés par un TER au mois de décembre, ce en présence de la police.

«Hier Zyed et Bouna, aujourd'hui Sélom et Matisse»: plus de 350 personnes ont marché samedi après-midi à Lille, en hommage aux deux jeunes mortellement percutés par un TER alors que la police était présente dans le quartier, a constaté une journaliste de l'AFP.

«On organise cette marche blanche pour la mémoire de nos enfants, pour connaître la vérité, que justice soit rendue», a expliqué la mère de Matisse, Valérie Bondu, distribuant des ballons et des roses blanches. «C'est très dur. C'était mon seul enfant.»

Plus de 350 personnes, des proches ou des voisins, ont marché pendant deux heures dans les rues de Fives, un quartier populaire de Lille, en direction du lieu l'accident.

A staff member of French state-owned railway company SNCF stands on a platform inside the Gare de Lyon railway station in Paris, France, April 26, 2016 during a one-day strike by French railway unions workers to protest working conditions and wages. - Sputnik Afrique
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Le 15 décembre, quatre jeunes gens de 17 à 20 ans qui marchaient sur une voie ferrée ont été heurtés par un train régional à environ 1 km de la gare de Lille-Flandres, dans le quartier Saint-Maurice Pellevoisin. Deux d'entre eux ont succombé à leurs blessures tandis que deux autres ont été blessés, l'un grièvement.

Fin décembre, le parquet a annoncé l'ouverture d'une information judiciaire pour «recherches des causes de la mort», affirmant que les victimes n'avaient pas fait l'objet de contrôle de police avant l'accident mais que celle-ci était bien présente dans le quartier.

Les familles des deux jeunes décédés se sont constituées parties civiles et seront prochainement entendues par le juge d'instruction, a-t-on appris auprès du parquet de Lille et de leur avocat, Me Frank Berton, qui réclame une enquête de l'IGPN.

«Je voudrais avoir une confrontation avec les six policiers présents ce soir-là. Je veux les voir, qu'on m'explique si vraiment ils les ont vus, pourchassés, qu'est-ce qu'ils leur reprochaient», a poursuivi Mme Bondu.

«La seule intervention de services de police dans cette zone est celle d'une équipe de la Brigade spécialisée de terrain (BST) qui a été appelée pour une altercation à la Cité Saint-Maurice», avait assuré le parquet, qui dans un précédent communiqué n'avait pas fait mention de la présence de la police à proximité.

«Nous voulons la vérité et la justice», a insisté le père de Sélom, Claude Tonato.

L'avocat des deux jeunes blessés, Me Florian Regley, a déposé une plainte simple contre X pour mise en danger de la vie d'autrui et non-assistance à personne en danger.

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