Harcèlement de rue: bientôt une amende pour outrage sexiste et sexuel?

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Un rapport parlementaire sur la "verbalisation du harcèlement de rue" a été remis mercredi 28 février à la secrétaire d'État à l’Égalité femmes-hommes et aux ministres de l’Intérieur et de la Justice. Le rapport recommande de "mettre une amende pour outrage sexiste dès lors que ce phénomène se produit".

Non, c'est non. L'infraction pour «outrage sexiste et sexuel», qu'un rapport rendu public mercredi propose d'instituer, doit figurer dans le projet de loi contre les violences sexistes et sexuelles.

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Les cinq députés qui l'ont rédigé, Sophie Auconie (UDI), Laetitia Avia (LaRem), Erwan Balanant (MoDem), Elise Fajgeles (LaRem) et Marietta Karamanli (Nouvelle gauche) recommandent que les policiers puissent mettre "une contravention de 4e classe», correspondant à un montant de 90 euros, et «en cas de paiement en retard, l'amende majorée atteint 375 euros» (Mme Schiappa, secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes, annonçait sur LCI une amande pouvant aller jusqu'à 750 euros, «quand il y a des relances et qu'elle n'a pas été payée immédiatement»).

Parmi les 23 recommandations, transmises également à Gérard Collomb et Nicole Belloubet, les ministres de l'Intérieur et de la Justice, figure également l'instauration de stages destinés à faire comprendre aux contrevenants le caractère néfaste de leur comportement, des actions de sensibilisation telles que des interventions en milieux scolaires, des campagnes d'affichage dans les transports en commun et auprès des publicitaires afin d'éviter la reproduction de stéréotypes sexistes.

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«La différence entre drague et harcèlement, c'est tout simplement le consentement», rappelle le site Paye ta shnek, qui recueille des centaines de témoignages «de harcèlement sexiste dans l'espace public». «Et pour s'assurer du consentement d'une personne, il suffit de lui poser la question, et de respecter sa réponse si elle est négative. La drague, c'est un jeu qui se pratique à deux. Le harcèlement, lui, s'impose d'une personne sur une autre», poursuit le site, qui publiait il y a quelques mois un tableau rappelant ce qui relève de la drague, du harcèlement, ou de l'agression.

"Il y a une première discussion en Conseil de ministres le 7 mars, ensuite nous avons un comité interministériel le 8 mars (…) et ensuite fin mars, il y aura une présentation du texte stricto sensu en Conseil des ministres", a détaillé Mme Schiappa sur LCI. "Je table sur une adoption du texte avant l'été", texte qui vise également à établir un âge minimal de consentement à un acte sexuel.

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