La «fabrique à élite» Sciences Po bloquée, les étudiants refusent de «finir comme Macron»

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La contestation étudiante s’est étendue à Sciences Po, l’un des établissements les plus sélectifs de France, le 18 avril. Une centaine d’étudiants bloquaient, par solidarité avec les universités publiques, l’accès au bâtiment de la «fabrique à élite» et déclaraient «ne pas vouloir finir comme Macron».

Plusieurs dizaines d'étudiants de Sciences Po Paris ont bloqué leur établissement le 18 avril dernier en signe de soutien aux étudiants de fac qui se sont mobilisés en bloquant plusieurs universités pour protester contre la sélection des élèves à l'entrée. Un paradoxe lorsque l'on sait que Sciences Po Paris est justement un des établissements les plus sélectifs du pays.

Le symbole est fort puisque, comme l'indique justement une banderole sur la façade du bâtiment de Sciences Po, c'est ici qu'Emmanuel Macron a étudié.

Un argument utilisé par les étudiants en faveur du blocage. Ces derniers ont d'ailleurs publié un communiqué dans lequel ils comparaient la réforme des universités à une «vaste entreprise néolibérale et raciste» et déclaraient:

«Nous occupons Sciences Po parce que Macron en est sorti, et que nous ne voulons pas finir comme lui»

Interrogé par Sputnik, un étudiant en faveur du blocage de Sciences Po expliquait que pour lui il s'agit de faire preuve de «solidarité avec les universités» pour lesquelles la réforme universitaire voulue par le gouvernement créera forcément un «problème d'accès» à la formation.

Selon lui, les étudiants qui participent au blocage de l'école sont ceux qui ont une vision plus globale.

«La position des élèves Sciences Po qui protestent et qui ont fait le blocage est plus une position de solidarité. Ils pensent le système universitaire d'une manière plus générale.»

A contrario, le vice-président de l'association «Sciences Po En Marche!», également interrogé par Sputnik, manifestait contre le blocus. Et il n'a pas hésité à dénoncer les méthodes employées par les responsables du blocage.

Parlant de «blocus» et de «sabotage», il s'est montré particulièrement critique envers le fait que les drapeaux français et européens aient été enlevés et considérait qu'il s'agissait là d'un «symbole pas anodin».

Il estimait en outre que les partisans du blocage étaient extrêmement minoritaires puisqu'il ne s'agissait que d'une centaine de personnes sur près de 4 000 étudiants.

«On s'attache à mettre en valeur face aux médias qu'il s'agit d'une petite minorité qui tente de s'imposer sur la scène médiatique et de donner un coup de comm'. La majorité des étudiants ce matin voulaient entrer à Sciences Po et voulaient aller en cours.»

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