Macron ne serait pas d'accord que l'Allemagne soit aux mains de la Russie

© REUTERS / Pool/ Julien De RosaEmmanuel Macron
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Lors de sa rencontre avec Donald Trump en marge du sommet de l'OTAN à Bruxelles, Emmanuel Macron a dit qu’il était en désaccord avec le fait que l’Allemagne soit aux mains de la Russie, comme l’affirme le Président américain.

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Trump a qualifié l’Allemagne de «prisonnière» de la Russie
Au cours de son entrevue avec le Président américain ce mercredi, Emmanuel Macron a annoncé ne pas être d’accord avec ses propos selon lesquels Berlin était dépendant de Moscou, rapporte Reuters.

La rencontre entre Donald Trump et Emmanuel Macron a eu lieu ce mercredi en marge du sommet de l’Otan qui se déroule à Bruxelles les 11 et 12 juillet.

Plus tôt dans la journée, Donald Trump a lancé une violente charge contre l'Allemagne qui a accepté la construction du gazoduc Nord Stream 2 en provenance de la Russie. D’après lui, Berlin est «prisonnière» de Moscou.

«L'Allemagne est prisonnière de la Russie parce qu'elle tire une grande partie de son énergie de la Russie», a déclaré M.Trump lors d'un petit déjeuner avec le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg.

«Ils paient des milliards de dollars à la Russie et nous devons les défendre contre la Russie (…) Ce n'est pas normal», a-t-il renchéri, cité par l'AFP.

Et de répéter: «L'Allemagne est totalement contrôlée par la Russie».

La chancelière Angela Merkel n’a pas laissé sans réponse le commentaire de Donald Trump au sujet de la dépendance gazière de l’Allemagne vis-à-vis de la Russie.

«Je voulais rajouter que je me souviens moi-même comment une partie de l’Allemagne était contrôlée par l’URSS. Et je suis très heureuse qu’aujourd’hui nous soyons unis […] et puissions dire que nous menons une politique indépendante et prenons des décisions autonomes», a-t-elle expliqué lors du sommet de l’Otan à Bruxelles.

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Le gazoduc Nord Stream 2 traversera la mer Baltique, reliant les fournisseurs russes aux consommateurs européens sur plus de 1.200 km. Le pipeline aura une capacité de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. Le projet a un coût estimé à près de 10 milliards d'euros. Les partenaires de Gazprom dans le projet sont Engie, OMV, Shell et deux sociétés allemandes, BASF et Uniper.

La construction de ce gazoduc a déjà été autorisée par l'Allemagne, la Finlande et la Suède. Néanmoins, certains pays résistent à la réalisation de ce projet. La Lettonie, la Lituanie et la Pologne l'ont ainsi qualifié d'uniquement «politique».

Les États-Unis tentent également d'enterrer ce projet. Le 23 mai, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo a déclaré que les États-Unis étaient prêts à «sauver» l'Europe de la dépendance au gaz russe. Il a promis de mettre en œuvre tous les efforts pour que le projet de Nord Stream 2 ne voie jamais le jour.

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