Le syndicat Alliance Police Nationale a dénoncé vendredi dernier l'insécurité «catastrophique» régnant à Grenoble, allant jusqu'à qualifier la ville de «Chicago français», alors même que le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, était en déplacement à quelques kilomètres de là, dans le Vercors, a indiqué l'AFP.
Une délinquance 63% plus élevée que dans les autres villes françaises de la même taille. C'est une situation sécuritaire «catastrophique», a indiqué l'antenne du syndicat de police Alliance en Isère.
«Rien que sur ces quinze derniers jours, on dénombre plusieurs agressions au couteau et règlements de comptes par armes à feu (un des protagonistes ayant moins de seize ans)», a-t-il noté, cité par l'AFP.
Le syndicat a rappelé qu'avec d'«autres acteurs de la sécurité» (mairie, préfecture, direction de la sécurité publique), il avait «tiré le signal d'alarme» auprès du «gouvernement et des directions centrales», mais sans résultat.Dans ce contexte, Alliance Police Nationale a rappelé les propos tenus il y a un an par le procureur de la République à Grenoble, Jean-Yves Coquillat.
Il avait alors affirmé n'avoir «jamais vu une ville de cette taille aussi pourrie et gangrénée par le trafic de drogue».
Constatant que le ministre Gérard Collomb avait «préféré se consacrer à la sécurisation des activités sportives et à l'air pur du Vercors plutôt qu'à l'atmosphère beaucoup moins vivifiante de la cité grenobloise», le syndicat a rappelé que trente postes n'étaient pas pourvus dans la ville, «sans perspective de renfort sur les prochains mois».
«Sans un changement radical de politique, dans peu de temps, la loi de la rue remplacera celle de la République», a-t-il averti.
Dans la nuit du 28 au 29 juillet, Adrien Perez, un jeune homme de 26 ans, a été mortellement poignardé alors qu'il défendait un ami contre des agresseurs près d'une discothèque de la banlieue de Grenoble. La multiplication d'agressions d'une extrême violence qui marquent l'actualité depuis le début de l'été inquiète les forces de l'ordre.
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