Écologie contre profit, un festival veut faire pencher la balance

© Photo Les journées culturelles de l’écologie
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Spécisme, extractivisme, crise énergétique, dérèglement climatique, collapsologie… Ces mots ne vous disent rien? Ces maux, pourtant, nous menacent. Les premières journées culturelles de l’écologie nous informent à travers des films, une expo photo et des conférences. Rencontre avec les organisateurs et les artistes.

Les enjeux écologiques à la lumière des arts et de la culture, c'est le pari des premières «Journées culturelles de l'écologie», qui ont débuté mardi 9 octobre à Paris et s'achèveront le 16 octobre.

© Sputnik . Mikaël Doulson «Vernissage de l’exposition collective “Une idée du vivant”»
«Vernissage de l’exposition collective “Une idée du vivant”» - Sputnik Afrique
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Elles proposent un programme varié autour de thématiques liées à l'écologie: anti-spécisme, dangers de l'agro-industrie, activisme climatique, luttes des peuples autochtones contre les projets miniers, etc. Ce «festival de l'écologie» a été créé à l'initiative de trois organisations: Felipé (Festival du Livre et de la Presse d'Ecologie), Green Pop et Matière Première (qui produit le festival effet de C.E.R. (cinéma, écologie, résistances).

Les journées culturelles de l'écologie s'articulent en deux parties:

Tout d'abord, trois séances de ciné-débats qui dénoncent le dérèglement climatique, les dangers de l'agro-industrie et l'impunité des crimes liés à l'exploitation minière: «Le pays où rêvent les fourmis vertes» de Werner Herzog, «Irrintzina, le cri de la génération climat» de Sandra Blondel et Pascal Hennequin et «Chicken run» de Peter Lord et Nick Park.

Cette séquence de projections se prolongera les samedi 13 et dimanche 14 octobre par le 16e Festival du Livre et de la Presse d'Écologie. Au menu: des rencontres, des ateliers, des débats et des dédicaces. William, l'un des organisateurs du Festival, détaille le programme:

«Cette année, le thème est: "s'encrer dans le sol". Nous parlerons du sol, de l'attachement à la terre et au territoire. Nous aurons des conférences sur les migrants, sur l'élevage, la biodiversité, l'écoféminisme, les biens communs, les ZAD, l'extractivisme…»

William, qui fait aussi partie du collectif d'activistes climatiques Alternatiba, dénonce les dangers de l'extractivisme, c'est-à-dire de l'exploitation massive des ressources de la nature (minerais stratégiques, hydrocarbures fossiles, biomasse, etc.) qui serait à l'origine de la crise énergétique et du changement climatique. Il dénonce notamment le projet de création d'une mine d'or dans l'ouest de la Guyane française, qui selon lui «pose de gros problèmes d'un point de vue écologique».

Quant à la collapsologie, elle est définie par les chercheurs Pablo Servigne et Raphaël Stevens comme « l'exercice transdisciplinaire d'étude de l'effondrement de notre civilisation industrielle et de ce qui pourrait lui succéder ». Et c'est bien l'objectif de ce festival que de prévenir une telle catastrophe en sensibilisant le public aux questions environnementales.

En marge de ces rencontres, l'exposition collective «Une idée du vivant» croise les regards de plusieurs artistes qui s'interrogent sur le triptyque: humain —animal- environnement.

La commissaire de l'exposition, Morgane Etoundi, nous dévoile sa méthode pour sélectionner les œuvres présentes:

«J'ai choisi des artistes qui parlent de ce qui nous entoure, de notre environnement, qu'il soit animal, végétal, ou humain. L'écologie nous impacte tous. Les journées de l'Écologie s'adressent non seulement à un public déjà investi dans la cause écologique, mais aussi à un public plus large, par exemple à des personnes intéressées par une exposition d'art contemporain.»

Enfin, une conférence sur la photographie animalière et le spécisme aura lieu le jeudi 11 octobre à 18 h, animée par le photographe vegan et anti-spéciste Ludovic Sueur qui partage la motivation de son engagement:

«Le spécisme, c'est la considération éthique d'un individu en fonction de son espèce. On ne va pas traiter éthiquement de la même façon un chien ou un chat, par rapport à un cochon ou une vache. Les chiens ou les chats sont protégés, ils font partie de la famille, alors que les autres animaux sont utilisés pour notre plaisir gustatif. Ils sont enfermés et tués, ce qui est inconcevable pour les animaux de compagnie. En tant qu'anti-spéciste, je me bats contre cette conception. Je me bats contre l'exploitation des animaux, et je les reconnais comme des individus à part entière. Chacune de mes photos présente un individu, et pas seulement un représentant de chaque espèce. J'espère faire prendre conscience aux gens de la personnalité de chaque animal.»

Lorsqu'on lui demande s'il considère les espèces animales (non humaines) et l'espèce humaine comme égales, il affirme qu'

«il n'y a pas d'égalité. Nous sommes tous différents, y compris au sein de l'espèce humaine. Les considérations morales et éthiques devraient s'appliquer à tous les individus, quelle que soit leur espèce.»

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