«Marche funèbre» de poussettes pour dénoncer la pollution de l’air

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Une cinquante de militants ont organisé une «marche funèbre» de poussettes à Paris pour dénoncer la pollution de l’air, responsable de 2.500 morts dans la capitale et 48.000 dans l’hexagone. Les militants espèrent que la classe politique prendra la mesure du problème en interdisant la voiture dans les grandes villes. Sputnik était sur place.

Si le 1er novembre, c'est traditionnellement l'occasion de célébrer tous les Saints, le collectif Respir'Action a, lui, profité de cette journée symbolique pour dénoncer tous les morts dus à la pollution de l'air à Paris.

​Une cinquante de personnes ont défilé à l'initiative de ce collectif lors d'un cortège funèbre de poussettes, jusqu'à l'institut médico-légal de Paris, pour sensibiliser les Français et les politiques aux effets nocifs des gaz toxiques rejetés par le trafic automobile. Et pour cause, dans un rapport publié en juin 2016, Santé publique France estime que chaque année, en moyenne 48.000 décès en France et 2.500 décès à Paris sont la conséquence de la pollution atmosphérique.

« Il y a déjà 2.000 morts à Paris et dans le monde 600.000 enfants qui meurent uniquement pour des questions de pollution de l'air qui sont liées, en grande majorité dans les villes, à la circulation automobile. Aujourd'hui, on est là pour alerter l'opinion […] On espère que les gens seront sensibilisés à ce que nous faisons pour les enfants et les personnes âgées», explique Alain, membre du collectif Alternatiba.

L'association Respir'Action se base sur le dernier rapport de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), publié le 29 octobre, qui estime qu'il y a 600.000 enfants âgés de moins de 15 ans (543.000 enfants de moins de 5 ans) qui meurent chaque année dans le monde à cause d'«infections aiguës des voies respiratoires inférieures dues à la pollution de l'air». Des infections provoquées par le rejet de gaz toxiques émanant notamment du trafic automobile, mais également de l'activité industrielle ou encore des pratiques agricoles. Pour Alain, la classe politique doit agir.

«Il faudra interdire la voiture avec des mesures drastiques: péages, limitations à certains véhicules uniquement de secours ou service. On y arrivera, il faudra du temps et que les politiques nous aident, car c'est eux qui peuvent accélérer le processus par les lois.»

Néanmoins comme l'explique le militant, il faut des alternatives à la voiture. Par exemple en améliorant «la possibilité de prendre le vélo, en amplifiant les transports en commun qui est le meilleur outil […] parce que malheureusement les transports sont aussi saturés.»

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