Commentant les violences qui se sont produites le 24 novembre en marge de la mobilisation des «gilets jaunes» sur les Champs-Élysées, la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a estimé que le gouvernement avait volontairement «laissé venir» des casseurs pour décrédibiliser les manifestants.
Pour Marine Le Pen, le gouvernement a volontairement "laissé venir" les casseurs sur les Champs-Élysées pour décrédibiliser les gilets jaunes #BourdinDirect pic.twitter.com/qZ4bureZ2M
— BFMTV (@BFMTV) November 26, 2018
Répondant sur BFM TV à la question de savoir si les forces de l’ordre avaient raison de rétablir l’ordre, elle a souligné que le sujet n’était pas là:
«A-t-on donné aux forces de l’ordre des ordres pour arrêter les casseurs immédiatement pour les mettre hors d’état de nuire? Eh bien non.»
Elle explique que les premières arrestations ont eu lieu à 15 heures, tandis que la première grenade a été lancée à 9h30.
Interrogée par Jean-Jacques Bourdin sur le sens de son message et s’il ne signifiait pas que le gouvernement aurait encouragé l’action des casseurs, elle répond: «de les avoir laissé venir».
Or, si une partie des internautes ont trouvé ses propos complotistes, d’autres ont estimé qu’elle avait raison. D’ailleurs figurent parmi ces derniers des utilisateurs qui affirment être en désaccord avec elle d’habitude:
Je suis rarement d’accord sur ce qu’elle dit mais là je suis entièrement d’accord!
— Sébastien (@Sebastiennoffi) 26 novembre 2018
C’est factuel. Difficile pour vos services de l’admettre. Bizarre
— Morgane de merind (@Youkicat) 26 novembre 2018
Certains ont même indiqué que les actions des forces de l’ordre avaient été mises en cause par des syndicats de police:
Certains syndicats de police mettent en doute la façon dont à été géré cette manifestation. Si eux ont des doutes c'est grave quand même.
— M.R Montoya🇫🇷 (@MRMontoya6) 26 novembre 2018
Rappelons que samedi le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner avait laissé entendre en commentant les affrontements entre les «gilets jaunes» et les forces de l’ordre que «les séditieux ont répondu à l'appel notamment de Marine Le Pen».
Depuis 10 jours, les «gilets jaunes» manifestent dans toute la France, bloquant des routes ou occupant des ronds-points. Ils étaient 282.000 mobilisés le 17 novembre et encore quelque 106.000 le 24 novembre, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, que les «gilets jaunes» considèrent comme très sous-estimés.