Les Gilets jaunes souhaitent-ils une guerre civile? L'avis du général Tauzin

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Gilets jaunes le 1 décembre à Paris - Sputnik Afrique
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«Le gouvernement a peur en France», lance Didier Tauzin, ancien candidat à la présidentielle 2017, à propos des Gilets jaunes qui ne veulent pas d’une guerre civile, mais qui sont, selon lui, sont manipulés de l’intérieur. «Déjà pendant la campagne présidentielle je disais que nous risquions d’aller vers un drame national. Nous y sommes».

Gilets jaunes le 1 décembre 2018 à Paris - Sputnik Afrique
De Bruxelles à Bagdad, les Gilets jaunes s’internationalisent (photos)
Après les violences qui ont secoué la capitale française, l'ancien candidat à la présidentielle 2017, le général Didier Tauzin, appelle au calme. Dans une interview à Sputnik, il a averti qu'une désorganisation du mouvement pourrait aboutir à des dégâts plus importants à l'avenir.

«Le gouvernement a peur en France. Si les Gilets jaunes restent inorganisés comme ils le sont aujourd'hui, eh bien, on ne sait pas exactement quelles sont leurs revendications. On peut avoir des dégâts beaucoup plus importants, très importants et ne pas aboutir à quelque chose».

Il décrit le mouvement comme inorganisé, mais «ils sont manipulés» car «un mouvement comme celui-ci ne jaillit pas spontanément».

«Les Gilets jaunes, ce sont des braves gens qui ne veulent surtout pas d'une guerre civile. Mais il y a des gens qui à l'intérieur, derrière eux, la veulent. Je supplie les Gilets jaunes de ne pas tomber dans ce panneau parce que ça pourrait être absolument dramatique», explique-t-il au micro de Sputnik. «Je suis prêt à les aider à s'organiser, à établir un catalogue, un cahier des revendications, en fait quand on discute avec eux, il y a beaucoup plus important que les revendications. Il est évident qu'aujourd'hui nous avons des gens en France qui ont faim ce qui n'est pas normal.»

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«Elle est belle la démocratie française»: le Net conspue de possibles blindés à Paris
Sur une vidéo qu'il a publiée sur Facebook, le général tient à remercier les gendarmes et les CRS pour leur gestion du chaos à Paris lors des manifestations de ces derniers week-ends. Concernant l'utilisation éventuelle de véhicules blindés pour l'acte 4 des Gilets jaunes, le général Tauzin la croit complètement justifiée.

«Étant donné les risques de débordements, avec tout ce que nous appelons des casseurs, avec des gens qui peuvent venir de partout, notamment des banlieues, (…) parce qu'il n'est pas normal de voir les scènes que nous avons vues, les scènes de pillage et des incendies, etc., ce que nous avons vus la semaine dernière».

Sur la vidéo, le général s'en est pris au gouvernement actuel de la France, en les invitant à apprendre à gouverner le pays chez les officiers. Selon lui, il y a des quantités de personnes en France «qui sont aptes à gouverner notre pays, et d'une manière très belle.»

«Il y en a dans l'armée, il y en a ailleurs. Et sans pour autant sortir de la démocratie, la dictature ce n'est pas du tout notre fil. Mais parmi la classe politique, il n'y en a plus», déclare M.Tauzin.

Gilets jaunes le 1er décembre 2018 à Paris - Sputnik Afrique
France Police-Policiers en colère: «On ne peut pas envoyer l’armée contre le peuple»
Il faut de toute façon ramener le calme, répète-il à plusieurs reprises. «Je ne crois pas un instant que le gouvernement actuel puisse ramener le calme. Je ne crois pas un instant que quelconque homme ou femme politique appartenant à des partis politiques puisse aujourd'hui ramener le calme. Je n'y crois pas. Ils sont tous complètement dévalorisés aux yeux de toute la population. Il y a autre chose à faire. Vous savez que je me suis présenté à la présidentielle de 2017. Déjà à ce moment-là, déjà pendant la campagne présidentielle je disais que nous risquions d'aller vers un drame national. Nous y sommes».

Auparavant, dans une interview à Sputnik, Michel Thooris, secrétaire général du syndicat France Police, s'est prononcé contre l'implication des militaires dans la gestion des manifestations à Paris: «Nous ne pouvons pas envoyer l'armée contre le peuple à l'intérieur du territoire national. C'est juste impensable».

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