Avion privé et hôtel 5 étoiles: un voyage de Benalla au Tchad met l’Élysée mal à l’aise

Quelques jours avant la visite d’Emmanuel Macron au Tchad, Alexandre Benalla, ancien chef adjoint de son cabinet démis de ses fonctions, s'est lui aussi rendu dans ce pays où il a rencontré un frère du Président Déby, d’après Le Monde. Mais le Président de la République a plus tard indiqué que M.Benalla ne représentait pas la France.

Alexandre Benalla, démis de ses fonctions de chef adjoint de cabinet d’Emmanuel Macron en juillet, a brièvement séjourné dans la capitale tchadienne au début du mois de décembre, quelques jours seulement avant l’arrivée du Président Emmanuel Macron à N'Djamena, a annoncé Le Monde qui cite plusieurs «sources concordantes».

Selon le journal, M.Benalla, qui est «venu accompagné d’une demi-douzaine de personnes, par avion privé, réglant les frais par Carte bleue», aurait rencontré le général Oumar Déby, directeur général de la Réserve stratégique tchadienne et frère du Président Idriss Déby. 

L’ancien chargé de mission à l'Elysée a séjourné à l’Hôtel Hilton N’Djamena avant de repartir par un avion de ligne le 4 décembre, toujours d’après le quotidien.

Lorsqu’il est arrivé dans la capitale tchadienne le 22 décembre, le Président Macron a pris ses distances avec le déplacement de M.Benalla, déclarant à son homologue Idriss Déby que son ancien collaborateur «n’était en aucun cas un intermédiaire officieux ou officiel» de la France.

Alexandre Benalla, chef de cabinet adjoint du Président Macron, a été mis en examen en juillet pour violences, plusieurs images tournées le 1er mai 2018 le montrant en train de frapper des manifestants place de la Contrescarpe à Paris. La présidence a d’abord caché les violences exercées par M.Benalla, avant de le démettre de ses fonctions. M.Benalla est également visé par une enquête du parquet de Poitiers dans le cadre de l’affaire de la diffusion d'une photo prise en pleine présidentielle 2017 où il brandit un pistolet devant un objectif alors qu'il ne détenait pas de permis de port d'arme à l'époque.