Jacques Toubon, Défenseur des droits, a lancé une enquête sur de possibles «atteintes à la liberté» de manifester, dénoncées par une trentaine de Gilets jaunes interpellés alors qu'ils se rendaient place de la Concorde pour participer à une action organisée par Éric Drouet, ont annoncé à l'AFP leurs avocats.
Une trentaine de Gilets jaunes, dont la majorité retenus pour des contrôles de sécurité et dont deux avaient été placés en garde à vue, ont écrit à Jacques Toubon pour dénoncer une «atteinte à la liberté d'aller et venir» destinée selon eux à «bâillonner» la contestation, selon le courrier de leurs avocats, Maîtres William Bourdon, Vincent Brengarth et Céline Mokrane.
Dans le contexte des mobilisations des Gilets jaunes émaillées de violences, le Premier ministre français s'est dit favorable à l'adoption d'une nouvelle loi pour sanctionner les participants à des manifestations non déclarées. Édouard Philippe a affirmé qu'il fallait «sanctionner ceux qui veulent enfreindre ce droit à manifester». Il a exigé que ces «casseurs», et non les contribuables, assument la responsabilité et paient «pour les dommages qui sont causés». Le projet de loi pourrait être débattu à l'Assemblée nationale dès le début du mois de février.