«Paris capitale de la matraque»: le Net se déchaîne sur l’initiative d’Anne Hidalgo

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La maire de Paris a annoncé vendredi sa décision de créer en 2020 une police municipale armée de matraques. Cette idée ne semble pas être au goût de nombreux internautes.

Anne Hidalgo a décidé de créer en 2020 une police municipale munie de matraques de Tonfa, une arme «non létale» mais considérée comme dangereuse, pour «lutter contre les infractions du quotidien», a fait savoir vendredi l'AFP en se référant à la mairie de Paris.

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Selon le média, cette structure à venir comptera 3.400 policiers municipaux qui seront également munis de gaz lacrymogènes et de gilets tactiques pour, entre autres, assurer la «verbalisation sur la voie publique» ou celle «des nuisances sonores».

«Je fais le même choix que les maires de Bordeaux ou de Londres qui n'ont pas de police municipale armée. Les agents auront des matraques et des bombes lacrymogènes, qui permettent de garantir un certain nombre d'interventions pour lesquelles cette police est mobilisée. Mais pas d'armes à feu», a expliqué la maire dans une interview accordée au quotidien Le Parisien.

Il s'agit donc d'un revirement de sa part. Auparavant, Mme Hidalgo s'était opposée à la création d'une telle police. En 2014, elle avait qualifié cette mesure de «risque énorme pour la sécurité des Parisiens, des touristes, de toutes celles et tous ceux qui fréquentent la métropole».

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Fin septembre dernier, elle avait lancé un audit sur la sécurité à Paris. Mme Hidalgo écrira en février au ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, pour le saisir de son projet. La mairie souhaite «la signature d'un contrat avec l'État» pour encadrer la mesure et s'assurer qu'«il n'y aura pas moins de policiers dans les commissariats» en contrepartie.

«Je discute beaucoup avec ma majorité et je respecte les positions de chacun. Mais ma boussole, ce sont les Parisiens. C'est toujours difficile de porter de grandes évolutions et celle-ci fera date. Une des préoccupations majeures, par exemple, est que la création d'une police municipale ne doit pas inciter la police nationale à se désengager de ses missions», a-t-elle affirmée.

Cette décision a suscité de vives critiques.

«Engager la majorité de gauche sur un tel projet à un an de l'élection, entre quatre portes, sans en débattre avec les Parisiens, cela pose problème… On rentre dans un engrenage qui va coûter très cher et va entraîner un désengagement de la police nationale, comme cela s'est vu à Marseille ou Nice», a déclaré au Monde Nicolas Bonnet, le patron des communistes au conseil de Paris.

De nombreux internautes ont également dénoncé cette mesure. Certains entre eux doutent qu'elle puisse «pacifier» les relations entre les citoyens et la police.

​​​D'autres ont proposé d'ajouter le «flashball» à la liste des armes dont sera dotée la nouvelle police.

​Quelques twittos ont ironisé à propos de cette décision de la maire de Paris.

​​Néanmoins, certains saluent cette décision.

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