Un rapport publié jeudi par Adeline Hazan, contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), a mis en évidence les conditions de détention dans la seule prison de Guyane, le centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly.
Ainsi, suite à une visite de l'établissement au mois d'octobre 2018, Mme Hazan a adressé des «recommandations en urgence» à l'encontre de la garde des Sceaux, Nicole Belloubet, ainsi qu'à l'intention de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.
La CGLPL s'alarme entre autres d'«un nombre important de dysfonctionnements graves».
#Prison Le @CGLPL publie aujourd'hui des recommandations en urgence pour le centre pénitentiaire de Rémire-Montjoly en #Guyane.
— OIP (@OIP_sectionfr) 31 января 2019 г.
Il constate des conditions de vie constituant un traitement inhumain ou dégradant pour les personnes détenues. Extraits 🔽🔽https://t.co/E91da75ohM pic.twitter.com/9yJpJ2jXKM
Par exemple, à propos du surpeuplement: deux à trois hommes partageant la même cellule individuelle de 10 m2. Six détenus cohabitant dans des cellules doubles de 22 m2, réduites à 11 m2 «déduite l'emprise des lits, des toilettes et de la table».
Outre cela, la contrôleure a parlé des mauvaises conditions d'hygiène et sanitaires, ainsi que de la «cohabitation difficile» et d'«inactivité généralisée», seuls 18% des détenus ayant la possibilité de travailler.
#Prison #Guyane "Les hommes se lavent dans les douches des cours de promenade alors même qu'elles sont dans un état déplorable et les exposent à la vue de tous." pic.twitter.com/OvOFCiyYkq
— OIP (@OIP_sectionfr) 31 января 2019 г.
La garde des Sceaux a répondu en promettant de mettre «tout en œuvre» afin de résoudre le problème de surpeuplement, tandis que la ministre de la Justice a évoqué le projet de construction d'une nouvelle maison d'arrêt en Guyane.