Les déplacements que le Président Macron effectue presque tous les week-ends dans la résidence présidentielle de La Lanterne obligent la police versaillaise à mobiliser plusieurs patrouilles pour sécuriser ce domaine, alors que ces effectifs pourraient être déployés autre part. Cette situation commencerait d’ailleurs à irriter les syndicats de police, annoncent certains médias.
«Ça plombe l’opérationnalité de l’ensemble du département. Par moments, à Versailles, on se retrouve à une patrouille, voire zéro sur le week-end», a notamment indiqué le délégué Unité-SGP police, Cyril Thiboust cité par le journal Valeurs actuelles.
Ancien pavillon de chasse, La Lanterne était la résidence secondaire du Premier ministre avant d’être mise à la disposition de la présidence en 2007, sous l'ère Sarkozy. Et depuis son élection, Emmanuel Macron s’y rend très régulièrement. Trois patrouilles, de six policiers chacune, sont affectées à la sécurité extérieure de La Lanterne, tandis que le groupe de sécurité de la présidence (GSPR) veille à la sécurité intérieure.«Ce ne sont pas les gardes en soi qu’on dénonce. C’est l’impact que ça a sur police-secours. Alors qu’il y a déjà peu d’équipages le week-end, qui trinque? C’est la sécurité publique», a déclaré Julien Le Cam, délégué syndical Alliance des Yvelines, d’après le magazine Paris Match.
«Qu’on arrête de piocher dans police-secours. 40% du temps de travail des unités de Versailles a été consacré à des gardes statiques en 2018. On est là, à regarder nos tablettes, nos téléphones portables… Nous ce qu’on veut c’est bosser», a estimé un policier du commissariat de Versailles, cité lui aussi par Valeurs actuelles.
Les syndicats déplorent aussi l'absence de toilettes devant La Lanterne, dont l'installation a été refusée. «Il faut demander une relève» pour s'y rendre, s'indigne M.Thiboust.
À Rambouillet, une patrouille de police est aussi régulièrement mobilisée pour assurer la surveillance du domicile privé du président du sénat Gérard Larcher.
«Et quand vous mobilisez une patrouille, vous mobilisez tous les effectifs de Rambouillet. S’il y a un appel au 17, ce sont les collègues d’Élancourt qui doivent se déplacer», conclut M.Le Cam.
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