Pourquoi Sputnik est-il boycotté par la LREM et l’Élysée? L'avis d'un journaliste canadien

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«Mal cités» ou «pas couverts à leur convenance»? Alors que LREM a refusé d’accréditer Sputnik pour couvrir sa campagne lors des élections européennes, le journaliste canadien Daniel Tremblay a commenté pour Sputnik cette situation, expliquant les raisons pouvant pousser un parti au pouvoir à boycotter un média.

Daniel Tremblay, journaliste et professeur de journalisme au collège francophone La Cité, à Ottawa, a commenté le refus de LREM d'accréditer Sputnik pour couvrir sa campagne lors des élections européennes. 

«La démarche de LREM ne s'inscrit pas du tout dans les principes de la liberté de la presse», a affirmé M.Tremblay, soulignant que si une telle mesure se produisait au Canada, ils «sont dans tous les cas dénoncés par les associations de journalistes».

«Les journalistes doivent pouvoir informer le public de façon juste, objective et équilibrée et donner des opinions diversifiées: les deux côtés de la médaille», a-t-il poursuivi.

Ainsi, les dirigeants de LREM «sont insatisfaits de l'image que Sputnik projette d'eux et veulent y mettre fin», estime le journaliste.

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De son expérience, des hommes politiques refusent d'accréditer un média pendant des élections parce qu'ils «considèrent être mal cités ou qu'ils ne sont pas couverts à leur convenance par les journalistes».

Dans de tels cas, il s'agit de l'incompréhension du «rôle que jouent les journalistes dans la société», les médias étant censés transmettre aux lecteurs les sujets d'actualité sous différents angles.

«Ce qu'ils ne peuvent faire si une des parties décide de les boycotter», a déploré Daniel Tremblay.

«En résumé, boycotter un média en particulier n'est pas illégal. […] Mais le geste est regrettable et condamnable d'un point de vue éthique, puisqu'il ne correspond pas aux principes d'éthique journalistique de liberté de la presse et de libre circulation de l'information», a-t-il conclu.

Ce lundi, Sergueï Lavrov a commenté cette affaire, déclarant que Paris avait créé sa propre vision du travail des médias, la France filtrant les informations «dans l'espace médiatique du point de vue de la France, comme elle le souhaite.»

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