«Nous serons sans merci avec les casseurs»: Nicole Belloubet reçoit une volée sur le Net

© AP Photo / Christophe EnaNicole Belloubet
Nicole Belloubet - Sputnik Afrique
S'abonner
Nicole Belloubet s’est engagée samedi à être «sans merci avec les casseurs» lors de l'acte 19 des Gilets jaunes, dans un discours prononcé en marge de la commémoration des attentats djihadistes ayant fait quatre morts dans l'Aude le 23 mars 2018. Ses propos n’ont pas tardé à déclencher une polémique sur les réseaux sociaux.

En évoquant face à des officiels et des représentants des forces de l'ordre réunis dans la caserne Iéna de Carcassonne «les troubles qui agitent le pays depuis novembre», la garde des Sceaux a mis en garde tous les casseurs à la veille de l'acte 19 des Gilets jaunes.

«Quand des casseurs vous agressent, vous attaquent, la France est avec vous», a-t-elle lancé à l'adresse notamment des policiers, gendarmes et CRS déployés dans la cour de la caserne. «Nous serons sans merci avec les casseurs [….] Ce que veulent ces gens, ce n'est pas le dialogue, leur seule revendication c'est la violence», a-t-elle ajouté. «Les manifestants pacifiques doivent prendre leurs distances» avec ces fauteurs de troubles, a-t-elle aussi préconisé.

Ses propos ont fait un carton sur les réseaux sociaux. Certains ont dénoncé la politique du deux poids, deux mesures du gouvernement:

Notamment dans le dossier Benalla:

D'autres ont au contraire soutenu cette initiative:

Place Garibaldi, Nice - Sputnik Afrique
Acte 19 des Gilets jaunes: une femme âgée blessée sérieusement à Nice (images)
Les 5.000 membres des forces de l'ordre mobilisés samedi 16 mars, lors de l'acte 18 des Gilets jaunes, n'ont pas pu empêcher les pillages et incendies volontaires sur les Champs-Élysées. Dans ce contexte, le gouvernement a annoncé l'emploi des militaires de la force Sentinelle pour la prochaine mobilisation des Gilets jaunes. Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a expliqué, mercredi 20 mars, que cette mesure permettrait de protéger des bâtiments officiels et autres «points fixes».

Emmanuel Macron a défendu vendredi le recours à l'armée depuis Bruxelles disant qu'il a été décidé de «faire appel aux militaires de l'opération Sentinelle pour ce qui est leur mission: la lutte contre le terrorisme et protéger les sites sensibles pour pouvoir décharger les policiers et les gendarmes de ces missions. Mais en aucun cas l'armée dans notre pays n'est en charge du maintien de l'ordre, c'est un faux débat absolu».

Au-delà de Sentinelle, des brigades anticasseurs dédiées seront déployées sur le terrain, des drones et des «produits avec des marquages indélébiles» permettant de «tracer» les casseurs vont aussi être employés.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала