«La répression est forte en France», estime Jérôme Rodrigues

© Sputnik . Ирина Калашникова / Accéder à la base multimédiaJérôme Rodrigues
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Abordé au cours de la manifestation dans les rues de Paris par Sputnik, Jérôme Rodrigues, importante figure des Gilets jaunes, a exposé son avis sur le mouvement, soulignant que ses membres étaient venus fêter le 1er-Mai «en revendiquant toujours plus fort».

Dans le cadre des manifestations qui se sont tenues mercredi 1er mai partout en France et notamment à Paris, Sputnik a eu l'occasion de poser quelques questions à Jérôme Rodrigues, une des figures de proue du mouvement des Gilets jaunes, lesquels ont participé à la manifestation de la fête du Travail aux côtés des syndicats.

Il a notamment évoqué le grand nombre de manifestants venus pour l'occasion.

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«Ça fait plaisir», a-t-il constaté, ajoutant qu'avec «la force du nombre on sera peut-être mieux entendus sur nos revendications.»

Il a souligné tout particulièrement que ce n'était pas un acte des Gilets jaunes, mais la fête du 1er-Mai.

«Il y a des travailleurs dans le mouvement et on vient faire la fête du Travail aujourd'hui tout en manifestant et en revendiquant toujours plus fort», a-t-il précisé.

Interrogé au sujet des violences, il a fait remarquer que le gouvernement avait «les compétences pour agir», car les simples manifestants n'étaient pas responsables des casseurs, mais que ses membres n'avaient pas ces compétences.

«Ils ne sont pas compétents du tout […] Sinon il n'y aurait pas autant de mutilés […] La répression est forte en France. La répression policière instrumentalisée par le gouvernement», a-t-il constaté.

Jérôme Rodrigues a également tenu à passer au micro de Sputnik un message au gouvernement.

«S'il est légitime de pouvoir guider le navire "France", qu'il change de cap et qu'il aille en direction du citoyen français et de ses revendications pour un mieux-vivre et une meilleure démocratie», a-t-il noté.

Parlant de ceux qui sont descendus dans les rues manifester ce 1er mai, il a qualifié les manifestants de «famille».

«Je fais partie du mouvement autant que vous […] On ne peut que gagner et il ne faut rien lâcher.»

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Paris a été placée sous haute sécurité en raison des risques de violences de la part de manifestants radicaux, a déclaré le 30 avril le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, évoquant le nombre de 7.400 policiers et gendarmes à Paris, mais également des interpellations préalables. Les forces de l'ordre s'attendaient à un défilé de syndicalistes et de Gilets jaunes, mais aussi à la présence de casseurs, parfois venus de l'étranger, et de black blocs.

À 18h00, 330 interpellations et 17.706 contrôles préventifs avaient été effectués à Paris, selon la préfecture de police. 220 personnes ont été placées en garde à vue.

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