« La France qui subit les inégalités est d'abord celle des flexibles au travail», souligne Louis Maurin, le directeur de l'Observatoire, dans la troisième édition de ce rapport d'expertise indépendant. Publié tous les deux ans, il fait le point sur les évolutions des inégalités dans de nombreux domaines, des revenus à l'école, en passant par la santé, le logement, les inégalités entre les femmes et les hommes comme entre milieux sociaux, indique l’AFP.
Le « taux de précarité» des travailleurs était de 13,6% en 2017, contre 12% dix ans plus tôt selon l'Observatoire, pour qui cette progression constitue « un phénomène nouveau et inquiétant» .
En cause selon les auteurs du rapport, l'augmentation des contrats à durée déterminée, d'intérim et d'apprentissage depuis 2014 après dix ans de stabilité.
Plus de huit millions de personnes sont recensées dans le rapport comme « en situation de mal-emploi» , soit au chômage ou en « contrat précaire» .
« Cette France de l'insécurité sociale a un visage: celui des employés et des ouvriers peu ou non qualifiés, des +uberisés+, des indépendants (du bas de l'échelle). Pour une grande part, cette France a animé les manifestations des +gilets jaunes+» , commente M. Maurin.
Par ailleurs, s'il n'y a pas eu une « explosion de la pauvreté» , la tendance à la baisse enregistrée entre les années 1970 et le début des années 1990 s'est inversée.
Entre 2006 et 2016, le nombre de personnes pauvres vivant sous le seuil établi à 50% du revenu médian est passé de 4,4 à 5 millions, soit « 600.000 pauvres de plus en dix ans» . Leur nombre est de 8,8 millions si l'on se réfère au seuil de l'Insee.
Ces derniers constatent toutefois que la France reste, grâce à son modèle social, l'un des pays d'Europe qui enregistre le taux de pauvreté le plus faible, à 6,8% au seuil à 50% en 2015 selon Eurostat, derrière les Pays-Bas (6,6%) et la Finlande (4,9%), mais devant l'Allemagne et le Royaume-Uni (10%).
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