22 des 196 condamnés pour terrorisme seront libérés d’ici la fin 2019, et grande majorité des autres sortira de prison en 2020. Au total, 75% des détenus auront fini de purger leurs condamnations d’ici 2022.
En juillet 2018, le gouvernement a lancé une «cellule» spécialisée chargée de suivre les personnes incarcérées pour terrorisme à leur sortie de prison. Elle est chapeautée par l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT) qui voit son action prendre de plus en plus d’importance.
En effet, l’intensité de son activité n’est pas vouée à diminuer, car derrière les barreaux plus de 500 détenus prévenus ou condamnés pour des faits d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste sont concernés par cette surveillance. Leur nombre a été multiplié par quatre en quatre ans.
Wilfried Fonck, secrétaire national d’Ufap-Unsa Justice pénitentiaire considère que «l’islam radical se développe dans les prisons» depuis près de 10 ans. Il a souligné que les prisonniers les plus radicalisés ne portaient «pas la plus longue barbe». Il a rappelé l’histoire d’Amedy Coulibaly, le terroriste qui a tué la policière municipale de Montrouge, Clarissa Jean-Philippe, et qui est l’auteur de l’attentat de l’Hyper Cacher: «Il était passé sous les radars parce qu’il collait complètement aux attentes de l’administration carcérale: attitude exemplaire et formation professionnelle».