75% des détenus condamnés pour terrorisme en France seront libérés d’ici 2022

© AFP 2023 JEAN-FRANCOIS MONIERPrison
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D’ici 2022, les trois-quarts des détenus condamnés pour des faits de terrorisme auront purgé leur condamnation, rapporte L’Opinion. Le gouvernement a lancé une cellule spécialisée chargée de suivre ces futurs ex-détenus à leur sortie de prison.

22 des 196 condamnés pour terrorisme seront libérés d’ici la fin 2019, et grande majorité des autres sortira de prison en 2020. Au total, 75% des détenus auront fini de purger leurs condamnations d’ici 2022.

En juillet 2018, le gouvernement a lancé une «cellule» spécialisée chargée de suivre les personnes incarcérées pour terrorisme à leur sortie de prison. Elle est chapeautée par l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (UCLAT) qui voit son action prendre de plus en plus d’importance.

En effet, l’intensité de son activité n’est pas vouée à diminuer, car derrière les barreaux plus de 500 détenus prévenus ou condamnés pour des faits d’association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste sont concernés par cette surveillance. Leur nombre a été multiplié par quatre en quatre ans.

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Deux surveillants agressés à la prison du Havre par un détenu condamné pour terrorisme
Et ce n’est pas tout. Selon une source pénitentiaire, 920 détenus condamnés pour des faits de droit commun sont suivis pour leur radicalisation et susceptibles de commettre un acte violent. 600 d’entre eux sont fichés au fichier FSPRT (Fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste) et 300 sont sous l’œil de l’administration pour évaluation.

Wilfried Fonck, secrétaire national d’Ufap-Unsa Justice pénitentiaire considère que «l’islam radical se développe dans les prisons» depuis près de 10 ans. Il a souligné que les prisonniers les plus radicalisés ne portaient «pas la plus longue barbe». Il a rappelé l’histoire d’Amedy Coulibaly, le terroriste qui a tué la policière municipale de Montrouge, Clarissa Jean-Philippe, et qui est l’auteur de l’attentat de l’Hyper Cacher: «Il était passé sous les radars parce qu’il collait complètement aux attentes de l’administration carcérale: attitude exemplaire et formation professionnelle».

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