L’homme qui «a empêché de porter secours» au policier tué à Toulouse va être remis en liberté

Soupçonné d'avoir violenté l'ami du policier en civil tué le 20 juillet à Toulouse, Rachid Z. sera libéré sous contrôle judiciaire. Une décision vivement critiquée par l’avocat de la compagne de la victime, lequel estime que le suspect a empêché le camarade du fonctionnaire de lui venir en aide.

Rachid Z. va pouvoir quitter la maison d’arrêt de Montauban sous contrôle judiciaire. Soupçonné d’avoir participé à la rixe qui a coûté la vie à Benjamin Quiles, un policier en civil, il a sollicité une demande de remise en liberté suite à sa mise en examen et son incarcération pour «violences en réunion», annonce La Dépêche.

M.Quiles a été battu à mort le 20 juillet à proximité de la boîte de nuit Esmeralda située à Toulouse. Rachid Z., qui était présent au moment des faits, est accusé d’avoir violenté l’ami du policier, Benoît, qui n’a pas pu intervenir alors que Benjamin était roué de coups.

L’avocat de la compagne de la victime réagit

La décision du tribunal a été vivement critiquée par l’avocat de la compagne de la victime, Me Laurent Boguet, cité par le quotidien.

«Rachid n’y est pas pour rien: il est intervenu physiquement! Il a empêché Benoît de porter secours à son ami», a-t-il plaidé.

L’avocat a pourtant rappelé que la mise en examen de ce second suspect pouvait encore être requalifiée durant l’instruction qui se poursuit.

Le drame du 20 juillet

Dans la nuit du 19 au 20 juillet, un policier de 35 ans en civil a été tué lors d’une altercation sur le parking d'une discothèque à Sesquières, au nord de Toulouse. Il y a d’abord eu un échange verbal entre la victime et l’auteur présumé principal de cet homicide, Mickaël S.

Selon le procureur de la République, le policier a été battu par Mickaël S. au cours d’«un véritable déchaînement de violences et des coups extrêmement violents». Mickaël S. a été mis en examen pour homicide volontaire dans cette affaire.