Un policier en T-shirt de la violente police militaire brésilienne durant l’hommage à Steve - photos

© AFP 2023 MARTIN BUREAU manifestation contre les violences policières après la mort de Steve Maia Caniço, Paris
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Un policier vêtu d’un tee-shirt de l’unité de la police militaire brésilienne lors d’une manifestation à Paris a déclenché la polémique, des internautes souhaitant savoir s’il avait le droit de porter ce vêtement. La préfecture n’y voit rien d’abusif.

Une photo prise le 2 août à Paris lors de la manifestation devant les locaux de l'Inspection générale de la police nationale montre un homme, présenté par les internautes comme étant un policier en service, qui porte un tee-shirt reprenant le logo de l’unité d’élite de la police militaire brésilienne connue pour sa violence. Le débat sur le Net est vif.

«Quand un des policiers qui protègent l’IGPN pendant l’hommage à Steve porte un T-shirt de la BOPE, l’unité de choc de la police militaire brésilienne réputée pour tirer à vue, torturer allègrement et recycler des officiers actifs sous la dictature, ça donne le ton», est-il écrit sur le compte Facebook qui a relayé la photo.

Contactée par 20 Minutes, la préfecture de police de Paris a affirmé que le port de ce vêtement n'était pas prohibé et qu’il s’agissait bien «d’un policier en civil en service».

«Le port d’un tel insigne sur un tee-shirt n’entre pas dans le champ des interdictions prévues par l’article 645-1 du code pénal», a indiqué la préfecture en précisant que les sanctions étaient prévues pour le port d’emblèmes portés par les membres d’une organisation criminelle ou par une personne coupable de crimes contre l’humanité.

L’interdiction s'applique toutefois  à «la tenue civile durant le temps de service».

Réputation de la BOPE au Brésil

La BOPE est née en 1978 sous la forme d’une unité militaire spécialement conçue pour gérer les situations les plus extrêmes et notamment gérer le problème des narcotrafiquants.

Dès le début des années 80, elle devient indépendante et acquiert une autonomie administrative. Sa totale liberté d’action ouvre la porte à toutes les exactions possibles: assassinats de trafiquants sans arrestations, civils tués, tortures.

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