Huit militants écologistes et un vidéaste, âgés de 23 à 36 ans, sont jugés mercredi après-midi devant la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour «vol en réunion» après avoir participé en février au décrochage de portraits d'Emmanuel Macron dans des mairies d'arrondissement de la capitale.
Pauline Boyer avant le début du procès des «#décrocheurs de portraits» de Macron: «Je connaissais les risques judiciaires avant de faire l'action»https://t.co/dXmU2LtCwh#DecrochonsMacron pic.twitter.com/bygqtPjc9K
— Sputnik France (@sputnik_fr) September 11, 2019
«Ce matin, il y a un mélange entre détermination, car motivée à expliquer pourquoi il faut rentrer en désobéissance civile sur les questions écologiques, et un peu d'appréhension car cela reste un procès», explique à l'AFP Cécile Marchand, 24 ans.
🎒C'est la #RentreeAuTribunal pr @EmmanuelMacron et ses portraits décrochés par des activistes #climat
— Greenpeace France (@greenpeacefr) September 11, 2019
Le procès de l'inaction climatique c'est aujourd'hui, devant la chambre dédiée aux affaires terroristes👌
Soutien aux activistes @ANV_Paris! #DecrochonsMacron #UrgenceClimatique pic.twitter.com/ykd1N6ugn9
Selon la militante, salariée dans l'association les Amis de la terre, «ce n'est pas notre procès mais le procès de l'inaction climatique de Macron, nous n'avons rien à faire ici».
#DecrochonsMacron la foule de soutiens arrive devant le tribunal. Bien encadrés par les CRS. Ils chantent "On est plus chauds que le climat" pic.twitter.com/MscpJ72n73
— Laury-Anne Cholez (@Laury_anne) September 11, 2019
«Aujourd'hui, il faut s'engager dans la rue, ce n'est plus le temps de l'expertise et du plaidoyer», a déclaré Jean-François Julliard, directeur exécutif de Greenpeace France, entouré des neufs prévenus et devant des manifestants, tous munis d'une pancarte «Stop à l'inaction climatique».
C'est l'État qui doit être condamné pour inaction climatique, pas les militant•es écolos !
— David Belliard (@david_belliard) September 11, 2019
Soutien aux #decrocheurs dont le procès s'ouvre ce matin au tribunal correctionnel. #DecrochonsMacron #ParisEcologie pic.twitter.com/EhVxf4Wh9W
Cécile Duflot, directrice d'Oxfam France, souligne aussi que ce n'est «plus le temps d'alerter mais de passer aux actes pour marquer les esprits», tout en se demandant si «les juges vont comprendre ce que les dirigeants ne comprennent pas?».
Pour avoir dénoncé l’inaction climatique d’Emmanuel #Macron par une action symbolique non violente, de jeunes femmes et hommes pacifiques sont traînés devant les tribunaux. Je les soutiens. À quand le procès de l’inaction climatique des dirigeants politiques ? #DecrochonsMacron pic.twitter.com/4godiOqjSD
— Adrien Quatennens (@AQuatennens) September 11, 2019
«C'est le gouvernement qui devrait être en procès, c'est grave ce qu'il se passe dans notre pays», a lancé, quant à elle, la députée la France insoumise, Mathilde Panot, accompagnée de ses collègues François Ruffin et Eric Coquerel.
Je suis présent au rassemblement de soutien aux décrocheurs de portraits. Marion, Pauline et plusieurs autres activistes sont menacés de prison pour avoir décroché des portraits à 8euros..
— Eric Coquerel (@ericcoquerel) September 11, 2019
🌍 Ce procès doit être celui de l’inaction climatique du gouvernement !#DecrochonsMacron pic.twitter.com/JeiLfwfBhc
Priscillia Ludosky @PLudosky présente au TGI pour exprimer son soutien aux militants jugés pour le #décrochage de portraits de Macronhttps://t.co/dXmU2LtCwh pic.twitter.com/VhtpmdMQol
— Sputnik France (@sputnik_fr) September 11, 2019
Depuis le lancement de sa campagne de désobéissance civile «Décrochons Macron», le mouvement Action non-violente COP21 (ANV-COP21) revendique la «réquisition» de 128 portraits officiels du président, le dernier dans la mairie d'un petit village du Pays basque, Irissary (Pyrénées-Atlantiques), le 23 août, à la veille du G7 de Biarritz.
Le premier procès de «décrocheurs» s'était tenu fin mai à Bourg-en-Bresse. Un militant écologiste avait été condamné à une peine d'amende ferme de 250 euros et cinq autres à une amende avec sursis, le 12 juin.
Douze autres procès de «décrocheurs» sont prévus jusqu'à septembre 2020.