Un diplomate français mis en examen pour «terrorisme»

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Soupçonné d'appartenir à une cellule qui projetait des attaques contre des musulmans en France, un diplomate en poste à l'ambassade de France au Salvador a été mis en examen en juin pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle», a indiqué à l’AFP une source renseignée confirmant une information du Parisien.

Un haut responsable du ministère français des Affaires étrangères Marc-Antoine G. s’est vu mis en examen pour «terrorisme» début juin dans le cadre de l’enquête concernant le groupe Action des forces opérationnelles (AFO), a signalé Le Parisien. Il est soupçonné de faire partie de cette cellule d’extrémistes qui ont évoqué des plans d’attaques contre la communauté musulmane.

Ce n'est «pas juste un sympathisant» mais un membre «actif» du groupe d'ultra-droite AFO, a appris l’AFP d’une source proche du dossier. Treize de ses membres ont déjà été mis en examen pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle» à l'été 2018.

Interpellation à Roissy

Marc-Antoine G., ancien consul adjoint au Gabon et alors ambassadeur adjoint de France au Salvador, a été interpellé par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) lorsqu’il retournait en France, au terminal 3 de l'aéroport de Roissy, le 2 juin 2019. Ensuite, le diplomate de 52 ans été placé en garde à vue à Levallois-Perret, dans les Hauts-de-Seine, a précisé Le Parisien. Il a été mis en examen le 6 juin pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle».

Démis de ses fonctions d’adjoint de l’ambassadeur, le suspect a été placé sous contrôle judiciaire et il lui a été interdit de quitter la France. L'homme donnait des instructions et se tenait au courant de l'avancée des projets d'attaques par courriel.

Cellule extrémiste

Marc-Antoine G. devient le 14e suspect à être mis en examen dans le cadre de cette affaire depuis les premières interpellations de 2018. Pendant l'été 2018, deux coups de filet avaient permis l'arrestation de 13 de ses membres présumés dont son probable chef de file, un policier à la retraite qui entendait «durcir l'action».

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Le groupe AFO, existant sur l’ensemble de l’Hexagone, réunit des hommes et des femmes d’entre 33 et 70 ans et dit assumer la tâche de lutter «contre le péril islamiste». Parmi ses membres figuraient des survivalistes, persuadés que les autorités ne sont pas en mesure de les défendre, ainsi que des radicalisés ayant évoqué des projets d’attaques contre des musulmans, a expliqué Le Parisien.

Des armes à feu et des milliers de munitions avaient été retrouvées lors de perquisitions chez des suspects, y compris des éléments entrant dans la fabrication d'explosif de type TATP.

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