Ils ne paient pas la cantine, l’école sert du pain et de l’eau à leurs enfants dans l’Allier

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L’école primaire Michelet Berthelot dans l’Allier n’a servi lundi 9 septembre que du pain et de l’eau à deux enfants d’une même famille lors du déjeuner. La décision a été prise par la municipalité car leurs parents n'avaient pas payé la cantine depuis plus d’un an, rapporte France 3.

Lundi 9 septembre, deux enfants de l’école primaire Michelet Berthelot, située à Saint-Pourçain-sur-Sioule dans l’Allier, ont été contraints de déjeuner avec pour seule pitance du pain et de l’eau à la cantine. La raison de ce menu sobre: leurs parents n’avaient pas payé la cantine depuis plus d’un an, explique France 3.

La décision a été prise par le maire de la ville, Emmanuel Ferrand (Les Républicains). Il a expliqué auprès de France 3 Auvergne-Rhône-Alpes: «Nous avons voulu faire un électrochoc aux parents de ces deux enfants. Que faire? Appeler la gendarmerie? Les laisser dans la cour? Nous les avons installés dans une salle à part pour qu’ils ne soient pas avec les autres enfants et ne soient pas victimes de discrimination. Nous leur avons donné du pain frais et de l’eau.»

Les parents ont payé le soir même

Le maire a également précisé que la famille en question était «la seule» qui n'avait pas répondu, malgré un grand nombre d’appels, de mails, et de courriers de la mairie. Les parents des deux enfants ne se sont jamais rendus à l'école.

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Malgré tout, Emmanuel Ferrand reconnaît que la décision était «maladroite», mais l’assume, faute d’avoir eu d’autres solutions. Cependant cet électrochoc s’avère efficace parce que les parents ont tout payé d’un coup le soir même, sans se plaindre de la méthode utilisée.

Selon France 3, ce procédé a néanmoins été désapprouvé par plusieurs membres du personnel, qui ont déclaré: «Ce sont des problèmes d’adultes. Des enfants n’ont pas à être privés de repas». Ils n’étaient pas les seuls: la sénatrice de la Loire Cécile Cukierman, entre autres, a protesté contre cette décision en la qualifiant de «mépris de la pauvreté».

 

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