Recalée de la Commission de l’UE, Sylvie Goulard gagne plus de 20.000e mensuels à la Banque de France

© AFP 2023 Benjamin CremelSylvie Goulard
Sylvie Goulard - Sputnik Afrique
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Bien que son avenir au sein de la Commission européenne soit soudainement tombé à l’eau, Sylvie Goulard ne restera pas sans emploi: elle pourra revenir à son ancien poste de second sous-gouverneur à la Banque de France. Libération dévoile le salaire et les primes annuelles reçus par la haute fonctionnaire.

Désignée par Emmanuel Macron pour siéger dans la future Commission européenne, Sylvie Goulard a vu le 10 octobre sa candidature rejetée à une forte majorité. Quel sera désormais son emploi? Selon Libération, l’ex-ministre de la Défense s’était mise en congé de son poste de second sous-gouverneur à la Banque de France avant l’annonce de sa candidature à la Commission. Puisqu’elle n’a pas démissionné, elle pourra réintégrer sa fonction.

À la demande de ses lecteurs, le quotidien a révélé le salaire de ce haut fonctionnaire au sein de l’institution. Celui-ci s’élève à 292.215 euros bruts par an, soit 24.351,25 euros par mois.

«Selon le rapport annuel 2018 de la Banque de France, Sylvie Goulard a été rémunérée 210.251 euros l’année dernière. Mais le même document indique qu’elle a pris ses fonctions le 22 janvier. Ramenée à un rythme annuel, sa rémunération est donc de 223.671 euros bruts, soit 18.639,25 euros par mois. À ce salaire s’ajoute une prime de logement brute de 5.712 euros par mois», écrit le média.

Libération note que Mme Goulard continuera de toucher son salaire pendant trois ans si elle quitte ses fonctions de sous-gouverneur et «qu’elle n’enchaîne pas sur une activité rémunérée (ou qu’elle parte à la retraite)», selon l’article L142-8 du Code monétaire et financier. «Soit 671.013 euros sur la période concernée, si l’on enlève la prime de logement», conclut le journal.

Candidate à la Commission européenne

Les députés européens ont recalé jeudi 10 octobre pour des raisons éthiques la candidature de Sylvie Goulard à la Commission européenne, entachée par des ennuis judiciaires et des soupçons de conflit d'intérêts. C'est la première fois qu'un candidat présenté par la France pour un poste de commissaire est retoqué par le Parlement européen.

Emmanuel Macron a réagi au rejet de sa candidate, affirmant «ne pas comprendre» cette décision.

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