Gaz, canon à eau… la tension monte à la manifestation nationale des pompiers à Paris

© SputnikManifestation des pompiers à Paris, le 15 octobre 2019
Manifestation des pompiers à Paris, le 15 octobre 2019 - Sputnik Afrique
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En grève depuis juin, de nombreux sapeurs-pompiers sont descendus dans la rue ce 15 octobre à Paris pour réclamer des garanties face aux agressions et une revalorisation de leur prime de feu. Deux heures après que le cortège s'est ébranlé, la tension a commencé à monter. La police a fait usage de gaz et d'un canon à eau.

Une manifestation nationale des pompiers professionnels organisée à l’appel de neuf syndicats se déroule ce mardi 15 octobre dans la capitale pour dénoncer les conditions de travail des soldats du feu et réclamer une revalorisation salariale.

La marche a commencé vers 14h00 à partir de la place de la République. Elle devrait s’achever vers 18h00 place de la Nation, après être passée par celle de la Bastille. Des milliers de personnes participent à la manifestation, d'après un correspondant de Sputnik sur place.

​«Les pompiers, on a affaire à eux dans les moments d’extrême tension, ce n’est pas normal de les voir dans l’état de colère qui est la leur aujourd'hui et de dire: "On ne peut pas faire notre travail correctement" […]. Donc il faut des moyens. Les revendications sont tout à fait justes», a déclaré à Sputnik Adrien Quatennens​, député La France insoumise.​

​Selon le député, «on a aujourd'hui une décomposition de l’État républicain qui est en cours. La plupart des grands services publics de ce pays, pour lesquels les Français d’ailleurs ont une immense gratitude, sont en train de tomber. Et on voit bien que ces personnels souffrent énormément».

Les manifestants souhaitent notamment obtenir des garanties face aux agressions dont ils sont victimes en intervention, ainsi que la revalorisation de leur prime de feu à 28% du salaire de base, contre 19% actuellement, à hauteur des primes de risques accordées aux agents de police.

​Ils protestent contre leur «sursollicitation» pour des missions non-urgentes et qui ne relèvent pas de leurs compétences, comme par exemple l'assistance médico-sociale.

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La tension a commencé à monter alors que les manifestants se trouvaient non loin de la place de la Nation.

​Les forces de l'ordre ont appelé à reculer ceux qui souhaitaient changer d'itinéraire.

​Les CRS ont fait usage de gaz et d'un canon à eau.

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Sur la place de la Nation, des manifestants portant une banderole «Soutien aux pompiers La détresse de ceux qui nous protègent est la nôtre» se sont installés devant le monument central.

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Un rassemblement de pompiers s'est également tenu sur la place de la Concorde, devant l'Assemblée nationale.

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Les forces de l'ordre y ont aussi utilisé des gaz lacrymogènes, rapporte un correspondant de Sputnik.

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Marine Le Pen est venue exprimer son soutien aux manifestants.

«On peut au moins s'étonner de voir des policiers à qui on demande de disperser des pompiers avec des bombes lacrymogènes et des canons à eau [...]. On se pose la question à quoi joue le pouvoir politique», a indiqué Mme Le Pen.

​Les pompiers, qui sont en grève depuis juin, demandent à être reçus par le Premier ministre, Édouard Philippe, et dénoncent l’absence de réponse du ministère de l'Intérieur à leurs requêtes. Déposé le 26 juin, leur préavis de grève a été reconduit fin août jusqu'au 31 octobre.

​Malgré la grève, les pompiers assurent tout de même un service minimum. Les grévistes attachent des banderoles sur les casernes, mettent des inscriptions sur leurs véhicules et portent des brassards et des T-shirts.

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