«Pourquoi on n'a pas agi plus tôt?»: une chercheuse interpelle Macron à Amiens - vidéo

© Sputnik . Irina Kalachnikova / Accéder à la base multimédiaEmmanuel Macron
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Une jeune doctorante a vivement interpellé jeudi Emmanuel Macron, en visite à l'université d'Amiens, sur la précarité des doctorants, relate l’AFP.

Un quart des doctorants en France ne sont pas financés : seuls 73% des 16.800 étudiants inscrits en première année de doctorat en 2017 (pour 73.000 doctorants au total) ont reçu un financement, selon le ministère, dont seulement 38% en sciences humaines et sociales. Beaucoup donnent des cours comme vacataires et 10% n'ont aucun revenu.

«On leur dit, ce sera l'année prochaine que vous mangerez mais c'est tous les jours qu'on mange. Ils travaillent gratuitement pour la recherche française», a lancé la jeune femme au chef de l'État, venu rencontrer des étudiants sur le parvis du nouveau pôle universitaire de la Citadelle, avant un échange au sein de l'établissement.

Et pour ceux qui ont un financement, «être au-dessus du Smic, ce serait la moindre des choses», a-t-elle poursuivi. «Il y a 17.000 vacataires qui effectuent plus d'un demi-temps plein d'enseignant chercheur. Ça fait 13.000 postes d'enseignants-chercheurs qu'on devrait créer», a-t-elle plaidé.

«Le projet de loi de programmation sur la recherche (prévu pour 2021, ndlr) vise justement à pouvoir rémunérer les doctorants», lui a répondu Emmanuel Macron.

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«Dans la loi, on clarifie le cadre, pour que quand les gens s'engagent dans un doctorat on ait dès le début de la visibilité sur les financements qui vont avec. Il faut être clair dès le début sur ce qu'on décide de financer. Quand il y a pas de postes, il faut leur dire. Il faut ouvrir des postes mais ne pas laisser les gens s'engager dans des filières sans financement», lui-a-t-il dit.

Un sujet qu'il aura l'occasion d'aborder de nouveau ce sujet la semaine prochaine, lors des 80 ans du CNRS.

Le doyen de géographie a, lui, ensuite souligné les difficultés de l'université d'Amiens, dont les effectifs «sont passés en 10 ans de 24.000 à 31.000 étudiants, avec des moyens constants», et tourne beaucoup sur des vacataires.

«On a eu l'ambition que 80% d'une classe d'âge aille au Bac. Aujourd'hui on a beaucoup de difficultés pour les accompagner dans leurs études», a-t-il dit, sous les applaudissements des étudiants présents.

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