Invité d’un séminaire d’entreprise organisé par le groupe Altrad, dirigé par la 31e fortune de France, Mohed Altrad, Nicolas Sarkozy n’a pas mâché ses mots sur un grand nombre de sujets dont les retraites, les Gilets jaunes et l’immigration, continuant ainsi de jouer le rôle de commentateur et d’analyste du pays qu’il affectionne depuis sa défaite à la primaire de la droite en 2017, rapporte Valeurs actuelles en citant Challenges.
En commentant le sujet des retraites, Nicolas Sarkozy a de nouveau fait part de sa volonté de se mettre en retrait de la vie politique, mentionnant son expérience personnelle au lieu de prendre «position».
«Je ne prends pas position sur le sujet. Je ne fais plus de politique. J’ai fait une réforme des retraites parce qu’il le fallait. J’ai fait cette réforme et l’année suivante, j’ai fait 48,3% au second tour de la présidentielle. J’ai toujours été un partisan d’un report de l’âge de la retraite», a-t-il souligné.
Selon lui, «nos sociétés doivent comprendre que le monde va à une vitesse fantastique… et nous avançons ici à la vitesse d’un escargot».
Un recul de l’Occident
Selon Nicolas Sarkozy, «l’Occident est en décadence et en déclin» et l’axe qui était «Ouest-Est» devient «plein Est avec quatre milliards de personnes en Asie». «Monsieur Erdogan a construit le plus grand aéroport du monde en quatre ans. Nous avons mis 40 ans pour ne pas faire Notre-Dame-des-Landes», a critiqué l’ancien Président de la République, en guise d’exemple.La crise des Gilets jaunes
M.Sarkozy s’est également exprimé sur le principal mouvement social de l’année écoulé. «Les Gilets jaunes traduisent une crispation qui est le produit de la décadence et d’un déclin d’une opinion publique où l’on dominait le monde, montrait l’exemple et qui est en train de devenir une population du passé», a-t-il fustigé.
Dualité du débat sur l’immigration
En outre, Nicolas Sarkozy s’est prononcé contre la dualité du débat sur l’immigration.«Je conteste l’idée ridicule selon laquelle le monde est divisé entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre l’immigration. C’est une idée ridicule et fausse», a-t-il estimé. Pour lui, «la crise migratoire est à venir avec une population africaine qui va doubler en trente ans». «L’Afrique et l’Europe ont un destin lié. L’Europe doit, par un travail sur les infrastructures, aider à la formation des jeunes Africains. […] Cela coûtera moins cher d’investir en Afrique que de subir une immigration qu’on ne pourra pas contrôler et qui fera monter des sentiments [racistes ou xénophobes, ndlr] en Europe», a-t-il expliqué, indiquant que «la seule question importante, c’est le seuil acceptable pour une société en termes de différences culturelles».
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