Étude sur la discrimination à l’embauche: «la méthodologie est totalement bidon» selon le président du Medef

© AFP 2023 CHRISTOPHE ARCHAMBAULTGeoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, Paris, France
Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, Paris, France - Sputnik Afrique
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Suite à une étude, sept grandes entreprises françaises ont été blâmées par le gouvernement pour «discrimination à l’embauche». Ce lundi, le président du Medef a vivement critiqué la méthodologie utilisée, non conforme à la réalité de l’entreprise, mais admet que des efforts restent à faire.

Ce lundi, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, a grandement critiqué une étude commanditée par le gouvernement, qualifiée «de plus grand testing jamais réalisé en France sur l'emploi». Résultat: sept entreprises françaises (Air France, Renault, Accor, Rexel, Sopra Steria, Arkéma et Altran) sont accusées de «discrimination à l’embauche».

L’étude menée par les chercheurs de l’université de Paris-Est-Créteil porte sur 40 entreprises, plus de 10.000 fausses candidatures ont été envoyées entre octobre 2018 et janvier 2019. Jeudi dernier, les résultats sont tombés, le succès d’un candidat varie en fonction de ses origines, de 9,3% si son nom est d’origine maghrébine et de 12,5% si le nom est européen.

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Le gouvernement accuse ces sept grandes entreprises françaises de discriminer les Maghrébins

«Cette étude est lamentable. Les chercheurs eux-mêmes disent que la méthodologie est sujette à caution parce que ce n'est pas l'entreprise qui est testée, ce sont des individus dans l'entreprise à qui on a envoyé des CV», déclare Geoffroy Roux de Bézieux sur France Info.

Selon le président du Medef, cette étude n’est pas représentative de la réalité de l’entreprise puisque ces candidatures ont été envoyées à des «individus» et non au service recrutement. Il martèle «qu’aucune entreprise ne peut garantir à 100% que ses salariés n’ont pas de préjugés. Ils sont comme les Français malheureusement. Donc, la méthodologie est totalement bidon». Le dirigeant a également critiqué le gouvernement pour la publication de ces résultats qui n’ont, selon lui, aucune valeur scientifique. Une méthodologie qui a également été contestée par six des sept entreprises accusées. Dans un communiqué commun, elles font part de «leur désaccord et leur indignation».

Sur France Info, Geoffroy Roux de Bézieux admet qu’il existe des discriminations et que des efforts restent à faire et a annoncé une réunion «dès demain [mardi, ndlr]», avec des associations pour «essayer de vraiment faire avancer ces sujets qui sont importants».

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