L’AP-HP (Assistance publique des hôpitaux de Paris) prévoit le pic de l’épidémie vers le 6 avril en Île-de-France, région la plus touchée par le coronavirus, rapporte Le Parisien qui a réussi à consulter un document de l’établissement public de santé datant du 31 mars.
«C'est une bonne nouvelle, on attend tous avec impatience la fin de la semaine. Cela signifie qu'il s'agit du sommet. À partir de là, les chiffres arrêteront de grimper», explique au quotidien Jean-Paul Mira, chef du service de réanimation de l'hôpital Cochin à Paris.
Le pic mis en doute
Le professeur Éric Caumes, responsable du service des maladies infectieuses à la Pitié-Salpêtrière à Paris, se montre plus pessimiste. Il estime qu’il ne s’agira pas «d'un vrai pic».
«J'ai bien peur que ce soit un long plateau. C'est ce qui se produit en Italie et nos chiffres suivent la même courbe à dix jours d'intervalle», confie-t-il au Parisien.
Selon lui, pour mettre fin à l’épidémie, il ne suffit pas juste d’instaurer un confinement, car il n'est pas respecté de la même façon partout en Île-de-France. Il propose de tester toutes les personnes regroupées dans un même lieu: Ehpad, établissements médico-sociaux, prisons et surtout hôpitaux.
Une baisse très attendue
Depuis quelques jours, de nombreux patients hospitalisés sont évacués de la région parisienne en direction d'hôpitaux moins touchés. Au total, selon la direction générale de la Santé, 439 patients dans un état critique ont été évacués depuis le 18 mars et d'autres opérations vont suivre dans les jours qui viennent.