Considérés comme stagiaires, ces étudiants infirmiers sont payés 50 euros la semaine pour lutter contre le coronavirus

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Afin de lutter contre la pandémie de coronavirus, des étudiants infirmiers ont été réquisitionnés au profit des hôpitaux français, certains étant placés dans des unités «Covid». L’un d’eux a témoigné de ses conditions de travail auprès de France Info, affirmant être rémunéré 50 euros par semaine.

Comme beaucoup d’autres, cet étudiant de troisième année en soins infirmiers a été réquisitionné dans un hôpital pour faire face au Covid-19. Il a raconté à France Info son expérience au sein de cet établissement de la région parisienne, où il se retrouve en première ligne dans la lutte contre la pandémie. Il effectue un travail d’aide-soignant, mais est rémunéré comme un stagiaire.

«C’est un sentiment d’humiliation. On a l’impression de ne rien valoir. C’est gentil de nous remercier, de nous dire que l’on est des héros, mais ce n’est pas cela qui nous fait vivre», a-t-il lancé.

Comme le prévoit la législation sur les rémunérations des stagiaires, il est payé 50 euros par semaine, soit 1,42 euro de l’heure. Pour les étudiants en première et deuxième année c’est encore moins, avec un salaire horaire respectivement de 0,80 et 1,08 euro.

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Il explique cependant que son travail, dans des conditions de pandémie, n’a rien à voir avec un stage. «En temps normal, en stage, on est ajoutés à l’équipe, si on n’est pas là, cela ne doit rien changer au fonctionnement du service. On n’est pas du tout dans des conditions de stage normales qui nous permettraient d’apprendre notre travail correctement», a-t-il témoigné.

Une revalorisation à venir

La Fédération nationale des étudiants en soins infirmiers (FNESI) a indiqué que la revalorisation des indemnités (pour une moyenne de 1.400 euros), prévue par plusieurs régions, devrait être effective en mai. Le problème réside dans le fait que cette mesure ne sera pas uniformisée: certains étudiants seront donc payés à hauteur de leur travail, d’autres non.

L’autre problème est le risque de contamination élevé qu’encourent ces stagiaires en milieu hospitalier. Toujours auprès de France Info, la FNESI affirme que certains étudiants doivent se résoudre à laver leurs tenues chez eux, parfois à proximité de leur famille.

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