Des policiers tabassent un SDF, le parquet de Limoges saisit l’IGPN – vidéo

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Trois policiers ont interpellé un homme d’une quarantaine d’années qui ne respectait pas le confinement à Limoges. Mais la violence dont ils ont fait preuve, filmée par les habitants, a conduit à la saisie de l’IGPN.

Dans la soirée du mardi 21 avril, les habitants du quartier Beaubreuil, à Limoges, ont été surpris par les cris d’un quadragénaire mis au sol par des policiers. Les images de son interpellation ont été diffusées sur les réseaux sociaux. Des coups de poing, des coups de pied, un tir de LBD à bout portant et l’utilisation d’une grenade de désencerclement ont notamment été évoqués par les témoins. Le parquet de Limoges a décidé de saisir l’IGPN.

«J’étais chez moi, et j’ai entendu que ça criait dehors. Un gars de la BAC a tiré avec son flashball dans le ventre de l'homme, à deux mètres de distance. Le type s’est écroulé et ça ne s'est pas arrêté là, deux autres types de la BAC sont arrivés et ont continué en le tabassant», a raconté à France 3 Nouvelle-Aquitaine une habitante qui a assisté à la scène.

Selon une source policière, il s’agissait d’un ressortissant tunisien de 43 ans en situation irrégulière. Il se trouvait en état d’ébriété, et a copieusement insulté et menacé de mort les policiers au moment de son interpellation. Il serait revenu d’un supermarché, un témoin affirmant qu’il possédait une attestation de déplacement, un autre non.

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Des policiers donnent des coups de pied et de poing à un conducteur, l’IGPN saisie - vidéo

Jean-Philippe Rivaux, procureur de la République, a confirmé avoir saisi l’IGPN pour «violences policières». «Sur la vidéo, on voit un coup de pied quand l'homme est au sol, déjà maîtrisé, puis un coup de poing. Ce sont des faits. Mais il faut une vision plus globale de la scène», a-t-il commenté auprès du Populaire du Centre.

Il a également affirmé que d’autres jeunes étaient présents à cet endroit peu avant l’interpellation, un lieu connu des forces de l’ordre pour son trafic régulier de cannabis. «Les trafiquants sont un peu sur les dents avec le confinement. Ça ajoute aux tensions», a confié un habitant.

Des incidents le lendemain dans le même quartier

Les forces de l’ordre ont dû intervenir à nouveau dans le quartier de Beaubreuil le 22 avril, où une trentaine d’individus ont dégradé des caméras de surveillance, allumé des feux de caddies et se sont introduits dans un ancien local de la municipalité, a rapporté France 3 Nouvelle-Aquitaine. Près de 25 policiers sont restés sur place jusqu’en début de soirée et ont fait l’objet de caillassage par ceux qu’ils soupçonnent de «tenir le point de drogue dans le quartier».

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