«À une heure du matin, nous avons été appelés parce qu'un homme criait dans les rue du village de Gavarnie (Hautes-Pyrénées) en disant qu'un accident s'était produit», explique à l'AFP le capitaine Julien Passeron, chef de la CRS Pyrénées. «On ne savait pas trop sur quoi on allait, si c'était quelqu'un qui avait trop bu ou autre.... En fait c'était bien le cas!».
«Il s'agissait de deux jeunes de 26 ans, originaires de Trappes (Yvelines), qui étaient partis du village de Gavarnie, en remontant sous d'anciens télésièges qui ne tournent plus depuis plusieurs décennies, pour aller en haut du Pic du Mourgat (2.103 mètres) pour voir le coucher de soleil», poursuit-il.
«Ils ont vu le coucher de soleil puis sont redescendus, en sachant que pour s'éclairer, ils ne disposaient que d'une petite lampe à dynamo, que l'on active en tournant la manivelle, ce qui est très dangereux, surtout quand on est dans des pentes raides, hors sentiers, entrecoupées de barres rocheuses».
«Malheureusement, celui qui avait la lampe est tombé et a fait une chute de près de 150 mètres. Son ami est redescendu au village pour donner l'alerte en s'éclairant avec sa montre. L'accident a dû se produire entre 21h00 et 22h00 mais il n'est arrivé qu'à une heure du matin au village».Un hélicoptère de la CRS 65 a aussitôt décollé pour tenter de localiser la victime, qui a été retrouvée vers 3h00 du matin. Le jeune hommes se trouvait en état d'hypothermie et souffrait de traumatismes sévères sur tout le corps ainsi que de plusieurs fractures.
Il a immédiatement été transporté à l'hôpital de Tarbes dans un état grave, puis transféré à Toulouse pour y être opéré. Son pronostic vital ne serait pas engagé.
«C'est un miraculé, assure le capitaine Passeron. À deux heures près, on ne le récupérait pas. S'il avait été inconscient, on n'aurait sans doute pas pu le retrouver», selon lui.
Randonnée pendant le confinement
Les deux hommes ont expliqué qu'ils effectuaient «un confinement touristique, une sorte de Tour de France du confinement. Apparemment, ils étaient allés à la dune du Pilat (Gironde), puis à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) et enfin à Gavarnie. Ils profitaient du confinement comme de vacances», relate le chef de la CRS 65.
Ils ont été verbalisés et ont écopé d'une amende de 135 euros chacun. «On met tout en œuvre pour secourir la victime, ce qui est de loin la priorité. Mais après, on est obligés moralement de les verbaliser», a-t-il conclu.
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