Un maire établit un parallèle entre le confinement à l’esclavage, la phrase ne passe pas

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Pour le jour commémorant l’abolition de l’esclavage, un maire a comparé la privation de liberté des esclaves avec celle des confinés. Des propos qui ont fait réagir. L’élue admet une maladresse, mais n’y voit pas une «affaire d’État».

Martine Voidey, maire de Voujeaucourt dans le Doubs, a déclenché une polémique par un message posté sur Facebook le 10 mai dernier. 

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Souhaitant commémorer le Jour de l’abolition de l’esclavage, l’élue s’est hasardée à établir un parallèle avec la situation des confinés.

«En ce dernier jour de confinement, nous mesurons mieux l’enfer vécu par celles et ceux que l’on avait privés de toute liberté», a-t-elle ainsi écrit sur Facebook.

Ces propos ont fait réagir, en particulier dans l’opposition. Le conseiller municipal Alain Monnien a ainsi décidé d’envoyer un courriel à ses collègues élus, pour faire part de son indignation, rapporte L’Est Républicain.

«Avons-nous été fouettés, violés, massacrés, vendus comme des animaux, avons-nous subi un génocide ? Sommes-nous dans ces pays où l’esclavage existe encore? Alors s’imaginer l’enfer après 55 jours de confinement excusez-moi, soyons un peu sérieux et sachons raison garder», écrit ainsi le conseiller municipal dans sa missive.

Une maladresse mais pas une affaire d’État

Martine Voidey (sans étiquette), qui va entamer son quatrième mandat à la tête de la commune, concède une tournure «pas très habile». Elle explique avoir voulu relativiser les difficultés que ces concitoyens peuvent rencontrer au cours du confinement.

«J’ai peut-être été maladroite […] Je voulais dire que d’autres avaient connu bien pire et que là, nous étions simplement un peu privés de liberté», déclare-t-elle à L’Est Républicain.

L’élue se défend d’avoir voulu heurter les sensibilités, et explique assumer sa position, déclarant ne pas y voir «une affaire d’État».

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