Des masques et des gants jetables repêchés au large de la Côte d'Azur – images

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Une pollution d’un type nouveau émerge de l'épidémie de Covid-19 et semble prendre de l’ampleur avec le déconfinement. Il s’agit des masques, des lingettes et des gants usagés jetés sur la voie publique ou en pleine nature.

L'association Opération mer propre, spécialisée dans le nettoyage des plages et fonds marins, sonne l’alarme. En effet, après une plongée sur la Côte d'Azur, à Golfe-Juan, ses membres ont repêché, outre un cône de signalisation et des bouteilles en plastique, ce qui malheureusement n’a plus rien d’étonnant, cinq masques chirurgicaux jetables et quatre gants en latex.

Laurent Lombard, fondateur de l'association, n’a pas caché à BFM TV son inquiétude à ce sujet.

«C'est une très mauvaise habitude, d'autant plus que ces masques sont potentiellement contaminés», a-t-il indiqué.

Selon lui, la situation dans ce domaine pourrait empirer dans les semaines à venir.

«J'ai peur, je suis un lanceur d'alerte et je veux qu'on en parle. Les masques, il n'y a pas longtemps qu'on les a, on va en avoir des milliards, je dis attention, ce sont les prémices d'une nouvelle pollution. Les réseaux souterrains sont déjà pollués, et s'il y a des orages, l'eau fluviale va se répandre dans la mer avec les déchets», a-t-il ajouté.

Mais les dégâts ne se limitent pas là.

«Le plastique ne disparaît jamais»

Outre le problème de la contamination des masques et des gants, il y a également celui du danger pour la faune et la flore marines.

«J'ai surtout peur des nanoparticules. On dit que les masques disparaissent avec le temps, mais ce n'est pas tout à fait vrai, le plastique ne disparaît jamais et il sera ingéré par le plancton, puis par les petits poissons», a expliqué Laurent Lombard.

Il pourrait de cette façon rentrer dans la chaîne alimentaire, a-t-il constaté.

La situation n’est pas meilleure sur la terre ferme. Les éboueurs de Paris avaient d’ailleurs évoqué l’augmentation du nombre de masques jetés sur les trottoirs au lendemain du déconfinement.

BFM TV rappelle qu’un masque chirurgical met près de 450 ans pour se désagréger dans la nature.

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