«Ne doutez pas!»: l'encouragement de Didier Lallement à ses policiers

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Action des policiers devant les commissariats, le 11 juin - Sputnik Afrique
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Dans le contexte des mises en cause «permanentes et de plus en plus agressives» des policiers, le préfet de police de Paris a recommandé à ses hommes de douter ni «de la République», ni «de la police nationale», ni de leurs patrons, ni d’eux-mêmes.

Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, a appelé les agents sous ses ordres à «ne pas douter» face aux mises en cause «permanentes et de plus en plus agressives», dans une lettre dont le contenu diffusé sur les réseaux sociaux a été confirmé à l'AFP par une source policière.

«Dans cette période si particulière où les mises en cause de notre action sont permanentes et de plus en plus agressives, je veux vous dire qu'il ne faut pas douter», écrit le préfet dans ce message intitulé «Ne doutez pas!».

«Ne doutez pas de la République», «ne doutez pas de la police nationale», «ne doutez pas de vos "patrons" policiers», «ne doutez pas de vous», poursuit le préfet.

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«Oui, il peut y avoir des racistes dans nos rangs comme il y en a malheureusement dans toutes les professions, ni plus ni moins», selon Didier Lallement. «Oui, ils doivent être écartés et nous continuerons à le faire».

Pour le préfet, «si le doute est possible dans cette période, il ne doit pas paralyser l'action de sécurité que les citoyens attendent. Je sais qu'il vous faut des moyens pour continuer votre travail, notamment pour réaliser des interpellations en toute sécurité».

Violence «structurelle»?

Le 8 juin, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a annoncé plusieurs mesures destinées à améliorer la déontologie des forces de l'ordre et notamment la fin de la méthode d'interpellation dite d'étranglement. Ces annonces ont fait fortement réagir les syndicats de police qui doivent être reçus jeudi et vendredi par le ministre.

«Ceux qui prétendent que la violence est structurelle dans nos actions, mentent», poursuit le préfet dans son courrier.

«Sans vous, pas de confinement réussi», «sans vous, ce pays ne peut fonctionner et chacun le sait», ajoute-t-il. «Ne doutez pas car le doute fragilise et rend la mission plus difficile.»

Le 2 juin, le préfet de police avait déjà apporté son soutien par mail à ses policiers face aux «accusations de violence et de racisme».

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