Un «prix du mépris» remis au ministère de la Santé à Paris, sa façade maculée de sang artificiel - vidéos

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Des militants d’Attac et du Collectif Inter-Urgences ont remis ce 20 juin le «prix du mépris» au ministère des Solidarités et de la Santé et ont aspergé sa devanture de rouge. D’après eux, la crise du Covid-19 a confirmé que «des années de politique du chiffre ont mené l’hôpital et ses personnels au bord du gouffre».

Ce 20 juin, une trentaine de militants d’Attac et du Collectif Inter-Urgences se sont rassemblés devant le ministère des Solidarités et de la Santé pour lui remettre le «prix du mépris».

​Ils ont également maculé de sang artificiel la devanture du bâtiment.

​Selon un communiqué diffusé par les militants, «la crise du Covid-19 n’a fait que confirmer ce que tout le monde savait: des années de politique du chiffre ont mené l’hôpital et ses personnels au bord du gouffre».

Les personnels hospitaliers ont toutefois «fait preuve d’un extrême dévouement au plus fort de la crise pour sauver un maximum de vies, parfois même au prix des leurs», et ceci en dépit du manque de lits, d’équipement et de matériel de protection, indiquent les militants.

​Mais le gouvernement «s'est finalement contenté de proposer aux soignants une médaille, une prime attribuée sur des critères extrêmement sévères et un Ségur [concertation pour une réforme, ndlr] de la santé déjà critiqué».

«Il aura fallu une pandémie»

D’après Inès Pujol du Collectif Inter-Urgences, «il aura fallu une pandémie, une crise sanitaire mondiale, pour que le gouvernement et les institutions, se penchent sur l’hôpital public et le système de santé».

«Il aura fallu une désorganisation complète des services, des adaptations à tout niveau du soin et de la gestion, des modifications de l’activité des structures, des équipes désemparées et exposées sans matériel de protection suffisant et adéquat, pour que la souffrance des personnels soit entendue et de nouvelles promesses soient formulées par l’exécutif.»

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Cependant, selon elle, «cela n’a débouché que sur l’organisation d’un Ségur dont le calendrier, la méthodologie et l’absence de données chiffrées contredisent l’ambition avancée».

«Manques de moyens et de personnels»

Comme l’a expliqué Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac France, les militants se sont rassemblés ce 20 juin pour montrer leur solidarité avec les soignants «qui ont été en première ligne durant cette crise sanitaire», mais surtout exiger «qu’ils aient enfin les moyens nécessaires pour travailler et nous soigner dignement».

«Depuis de trop nombreuses années, l’hôpital public et ses personnels tirent la sonnette d’alarme face aux manques de moyens et de personnels dont ils souffrent. Rappelons qu’en France chaque année 80 milliards d’euros manquent aux caisses de l’État à cause de l’évasion fiscale. Lutter contre l’évasion fiscale et instaurer une fiscalité juste sont autant de ressources qui pourraient financer les services publics, et en premier lieu, l’hôpital public», a-t-elle résumé.

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